La faute de la page 2 du mercredi 16 octobre 2013

Reprise du travail à Continentale Nutrition

   « La direction leur avait indiqué, d’une part que la situation de l’entreprise étant ce qu’elle est, l’enveloppe allouée ne pouvait excéder le montant indiqué ; d’autre part, que si les salariés ne reprenaient pas le travail, ce n’est pas un plan de licenciement de 89 personnes qui serait mis en place, mais un plan pour l’entreprise toute entière. »

   • La première virgule est inutile ; par contre, il était nécessaire d’en placer une avant la proposition participiale : avant « la situation ».

   • À la fin, tout est adverbe, donc invariable. L’entreprise tout entière. C’est l’occasion de rappeler la règle : devant un adjectif tout est invariable (elles sont tout effrayées, une solution tout autre), sauf, pour des raisons d’euphonie, si l’adjectif commence par une consonne (elle est toute rouge).

   « "Et puis, Continentale produit des aliments pour des marques distributeurs." »

   Si « distributeurs » est employé comme adjectif, il devrait s’accorder aussi en genre (distributrices) ; s’il est un nom complément, il devrait être construit avec une préposition (des marques de distributeurs).

   Pour en finir avec la page 2, une expression souvent mal employée : « Sera-t-il prêt à injecter de l’argent frais dans la société sans contrepartie, c’est-à-dire sans exiger de nouvelles coupes sombres au niveau de l’emploi ? » Si l’on parle d’une suppression massive, il faut dire : des coupes claires. Ce sont à l’origine des termes de sylviculture : une coupe sombre consiste à couper peu d’arbres, de façon à préserver l’ombre du sous-bois. Tandis qu’une coupe claire consiste à abattre beaucoup d’arbres afin d’éclaircir la forêt.