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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 12:17

Exhalaison d’origine rouennaise dans le Kent

Portrait : un Boulonnais en stage à Londres

 

   « La fuite d’une usine de Rouen a des émanescence dans le Kent »

 

   C’est le surtitre. • On s’attend à un s, marque du pluriel, au nom après « des ». (Voir commentaire.) • Mais le mot *émanescence n’existe pas. Et le paronyme évanescence n’a rien à faire dans le contexte. On trouve sur le Net, dans certains sites interlopes, émanessence (avec deux s, sans doute construit sur essence, mais que je n’ai trouvé dans aucun dictionnaire), dans le cadre de l’aromathérapie, du « pèlerinage de l’âme »… Voulait-on parler d’émanations, d’effluves, exhalaisons, relents… ? • Le verbe « a » est bien vague ici. Provoque, entraîne, occasionne… (Ou : a des répercussions, a des conséquences, des incidences…) • Bref, faisons simple : Une fuite de gaz à Rouen se fait sentir dans le Kent.

 

   « Il est de plus en plus à l’aise en Anglais. » « "Ensemble, on parlait Anglais. Mais le Français était là en renfort au cas où..." » Sans majuscule pour le nom de langue : Il est à l'aise en anglais. Je connais le français. 

 

   « "Ensuite, j'ai trouvé ce job avec une manager en o : Christelle." » • Christelle aurait-elle une forme de O ?  Ou était-elle un coach en or ? • Manager est masculin : on dit "un manager", même s’il s’agit d’une femme. De même, on ne mettrait pas ces noms au masculin, sous prétexte qu’il s’agit d’un homme : une sentinelle, une vigie, une recrue, une muse, une fripouille, une vedette, une sommité, une victime, etc. Exemples → Une nouvelle recrue : Robert. Une fripouille en taule : Jean. Un manager en or : Christelle. 

 

   Pour en finir avec la page 2, un peu de vocabulaire : « Ces émanations ont entraîné un vague relent anti-Français... les Anglais considérant que les Français ne sentent pas bon. » Ici relent signifie "restes, vestiges, survivance, subsistance…" Des verbes comme « entraîn(er) », provoquer, ne conviennent donc pas. Ces émanations ont fait resurgir (ressurgir), ont réveillé, ont ravivé des relents francophobes.

 

   11aa~Label construction m   11aa~Label ponctuation m

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commentaires

G
<br /> Notre habitude de mettre un s au pluriel vient du Moyen Âge.<br /> <br /> <br /> En ancien français, on mettait un s au singulier quand c’était un sujet, et au pluriel quand c’était un<br /> complément. Les compléments étant plus fréquents, c’est ce système qu’on a conservé en français moderne, quelle que soit la fonction : s au<br /> pluriel.<br /> <br /> <br /> Quant à cette habitude du Moyen Âge, elle découlait de la déclinaison latine : le cas nominatif a donné le sujet, le cas accusatif a donné le complément.<br /> Or, l’accusatif a un s au pluriel (dominos) et pas au singulier (dominum), alors que le nominatif a un s au singulier (dominus) et<br /> pas au pluriel (domini).<br />
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