La faute de la page 2 du mercredi 16 mars 2001

Rififi sur le chantier du Paarc à Gravelines

   « Quand on lui parle des affirmations des riverains à proximité du Paarc - après quelques secondes de silence -, il préfère ne pas les prendre en considération. »

    • « Parle des affirmations » est un peu lourd, pour ne pas dire gourd. • On devrait pouvoir faire l’économie de « à proximité de » : les riverains ne sont jamais bien loin ! • Le complément « après quelques secondes de silence » est mal placé : ainsi, il complète le verbe « parle », alors que selon le sens attendu il devrait compléter « préfère ». • Comme toujours, on m’a mis des tirets courts pour l’incise, au lieu de tirets moyens. Quand on lui fait part des affirmations des riverains, il préfère – après quelques secondes de silence – ne pas les prendre en considération.

   « Les inspecteurs de la Dreal de Gravelines ont communiqué qu’ils n’étaient pas habitués à répondre sur le sujet, qu’il fallait se rapprocher du service de Lille, mais que ce dernier ne connaissait pas ce dossier… » Dans ses emplois transitifs, communiquer ne se construit pas avec une conjonctive, mais avec un nom : on communique quelque chose. Pour introduire une proposition, les verbes de parole sont légion : on se demande pourquoi on est allé chercher celui-là ! Ils ont indiqué qu’ils n’étaient pas… (Par exemple.) • [Est-ce que vous ne trouvez pas bizarre que dans un même message quelqu’un conseille de se rapprocher d’un service, et à la fois prévient que celui-ci n’y connaît rien ? Ainsi, peut-être que la dernière proposition n’est pas des inspecteurs, et que le dernier « que » est de trop (dans ce cas : mais ce dernier ne connaît pas ce dossier).]

   Pour en finir avec la page 2, la virgule de trop : « "Mais, il ne faut pas les rouvrir !" » En règle générale, virgule avant les conjonctions de coordination et non après. Mais il ne faut pas les rouvrir !