« Pourtant, il se dit prêt à passer dans l’autre camps, celui des opposants. »
Camp ne prend pas d’s au singulier. Il ne vient pas du latin campus, qui aurait pu justifier un s étymologique, comme dans corps (< corpus) ou temps (< tempus), mais de l’italien campo. Notons que le p de temps a été artificiellement rajouté après coup, par les savants de la Renaissance, par respect pour son origine latine. Je leur en veux : c’est ce qu’on appelle compliquer à l’envi et inutilement ! (En ancien français : tens, tans.) Bref, il se dit prêt à passer dans l’autre camp.
« "J’ai eu des menaces comme quoi si je n’abandonnais pas cette affaire, je ne retrouverai plus de travail à Boulogne." » Pour le système hypothétique, voir la faute de la page 2 du 20 janvier. Le conditionnel après l’imparfait : si je n’abandonnais pas, je ne retrouverais plus. Il est vrai que futur et conditionnel prêtent à confusion : ils sont morphologiquement proches (formés tous deux sur l’infinitif), et souvent proches, parallèles aussi dans leurs emplois (futur du présent / futur du passé…)
Pour en finir avec la page 2 : « Il a […] crié haut et fort les avantages en terme d’emploi et de retombées financières. » Et : « Les entreprises répondront-elles aux appels d’offres de manière intéressante en termes de délais et de prix ? » L’expression en termes de s’écrit toujours au pluriel, qu’il y ait un ou plusieurs (deux dans ces citations) compléments. Les avantages en termes d’emploi.
En fait, on peut retenir que terme signifiant "mot" s’emploie au pluriel dans les expressions : être en bons termes, aux termes de la loi… Et terme signifiant "limite dans le temps" s’emploie au singulier dans les expressions : au terme de son mandat, à court terme…