« Qui un jour ou l’autre a approché cette terrible maladie nommée Alzheimer sait. Une maladie qui, paradoxalement, fait peut-être plus souffrir la famille, l’entourage que le patient lui même. »
Non, on ne peut pas employer savoir intransitivement : il a besoin, dans sa construction, d’un C.O.D. ; c’est dans ses gènes ! Fût-ce un C.O.D. explétif, ou plutôt qui anticipe sur ce qui suit, sous la forme du pronom le : "Je le sais : la maladie d’Alzheimer fait souffrir l’entourage du malade". Or, ici, même plus loin dans le texte, on ne trouve pas clairement ce qui pourrait être le complément de « sait ».
(N.B. : le « Je sais ! » oral, voire familier (« Je le sais » à l’écrit ), a un C.O.D. implicite, qui a d’abord été énoncé. « Tes clés sont restées sur la machine à café. – Je sais ! » (= Je sais que mes clés, etc.)
On respecterait peut-être la pensée de l’auteur en faisant une seule phrase des deux : Qui un jour ou l’autre a approché cette terrible maladie nommée Alzheimer sait que c’est une maladie qui, paradoxalement, etc.
D’autre part, même marquant l’ipséité doit être accompagné d’un tiret après un pronom (lui-même), mais non après un nom (« Il m’avait dit qu’il achèterait une maison non loin de l’auberge ; en fait, il a acheté l’auberge même » (= l’auberge elle-même). On trouve justement plus loin dans l’article, et fort justement : « soi-même ».
(Il manquait aussi un tiret ici (nom composé) : Le mieux-être du malade.)
Pour en finir avec la page 2 : « La maison d’accueil de jour Horizon verra ainsi le jour à Berck. » Cela sent moins le jeu de mot que la répétition maladroite… C’est le deuxième « jour » qui semble le plus facile à remplacer ; par exemple : La maison d’accueil de jour Horizon ouvrira à Berck.
Notre photo : le docteur Alzheimer. Souvenez-vous de son prénom : Alois !