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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 16:49
Expropriations au Cap Blanc-Nez
Restauration de la statue de San Martin à Boulogne

 

   « Quand il a lu la déclaration de Dominique Dupilet, le président du conseil général, sur les questions d’expropriation sur le site de Blanc-Nez (lire notre édition du 14 octobre), certains des propriétaires concernés par l’affaire ont fait grise mine. »

    La question est : qui a lu la lettre ? C’est le tout début de l’article : rien ne renseigne d’abord (ni ensuite, je pense) sur l’identité de ce « il ». Alors, qui ? Pour aider (?) le lecteur peu au fait de la politique locale, précisons que « Dominique Dupilet » et « le président du conseil général » sont une même personne. Serait-ce l’avocat dont il est bientôt question dans la suite de l’article ? Rien ne le dit.

   Sans doute qu’il importe peu de connaître l’identité de ce lecteur ; mais alors il convenait d’employer le pronom on. Le pronom il est représentatif (et non nominal) : ce qu’il représente doit être désigné dans le contexte. Quand on a lu la lettre… Quand la lettre a été lue… À la lecture de la lettre…

 

   « Entrée gratuite.D’autres manifestations sont organisées ultérieurement. »  • Espace après le point. • Dans cet encadré au futur, on attendait : seront organisées, d’autant plus que le verbe est flanqué de l’adverbe « ultérieurement », qui situe l’action après celles des précédents verbes eux-mêmes déjà au futur.

 

   Pour en finir avec la page 2, une certaine lourdeur : « "Le juge foncier s’est basé sur les prix du marché pour fonder ses estimations", constate Me Balay. »  La lourdeur serait celle de notre très hypothétique lecteur de lettre (voir supra). C’est l’accumulation des verbes baser et fonder qui m’a alerté. Proposons : Le juge foncier a basé (fondé) ses estimations sur les prix du marché. Il a établi ses estimations selon les prix du marché.

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 08:51
Pollution à la dioxine dans le Dunkerquois
Casting avant un tournage de Cédric Klapisch à Dunkerque

 

   « La Communauté urbaine avait dû fermer son incinérateur en 1998, comme tant d’autres en France, les pouvoirs publics s’étant rendus compte des dangers»

 

   Pour ainsi dire, c’est le compte qui est rendu, pas encore les pouvoirs publics. Ils se sont rendu compte. En fait, on peut retenir que dans l’expression se rendre compte le participe passé est toujours invariable.

 

   « Ceci dit, ce n’est pas le niveau d’émission qui les inquiète le plus. » Ceci renvoyant à ce qui suit dans le texte, et cela à ce qui précède, on dira plutôt : Cela dit…

 

   « Mais "avec les entreprises on s’est battu pour qu’elles transmettent les informations". »  Quand on a le sens de nous (sujet inusité à l’oral), on accorde le participe passé. On s’est battus.

 

   « Sur fond de crise, une mère de famille dunkerquoise, licenciée économique, quitte enfants et ex-mari docker pour "monter" à Paris chercher du travail. »  Point de faute ici ; mais peut-on encore quitter son ex ? On comprendra que le mari avait déjà été quitté amoureusement, et que le voilà perdu de vue.

 

   Pour en finir avec la page 2, des chiffres pas si inquiétants : « Alors que le site s’est engagé à ne pas rejeter plus de 0,8 nanogramme de dioxines et de furannes par mètre cube de fumée, ce jour-là, il en a rejeté 0,157 ng/m3. »  C’est sans doute une erreur de virgule : fallait-il lire 0,08 ? Ou bien 1,57 ?

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 17:00
Nouveau président à l’université de Calais

 

   « "On va créer une fondation partenariale en vu de créer une chaire d’écologie industrielle." »

    On dira – on le dit d’ailleurs dans la page 2 : « au vu des courriers », ou : sur le vu des courriers, ou : vu les courriers… Mais pour marquer le but : en vue de.

 

   « Bio expresse »  (Dans ce titre, « bio » est l’abréviation de biographie.) Expresse est la forme féminine de exprès, adjectif qui signifie : "qui est exprimé de façon nette, sans atténuation ni sous-entendu". Une interdiction expresse. Un ordre exprès. (Ne pas prononcer l's au masculin.) Ce n’est pas cet adjectif qu’on attendait ici, mais : express, qui est invariable et qui signifie "rapide". Un train express, une voie express, une bio express.

 

   Pour en finir avec la page 2, un cas d’école : « L’École supérieure de commerce internationale du Pas-de-Calais (ESCIP). »  C’est sans doute le commerce qui est international.

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 07:48
L’association "Un espoir pour Zoé" dans la tourmente

 

   « Durant six mois, tous ont donné d’eux même pour tenter de sauver la fillette. »

    Je ne suis pas sûr que cette phrase signifie ce qu’elle veut dire… Fait-il comprendre que, même pour tenter de la sauver, tous ont donné d’eux ? Ou bien que tous ont donné d’eux-mêmes pour tenter de la sauver ?

 

   « Les deux parents de Zoé s’étaient disputés sa garde peu avant son décès. »  Choisir : Les parents se sont disputés. Ou : Les parents se sont disputé la garde de leur fille. Dans ce cas le participe passé s’accorde avec le C.O.D. (ici : « la garde ») s’il est placé avant, mais aucunement avec le sujet.

 

    « "Je ne voulais que le bien de ma fille et je n’aurai pas mis sa vie en péril !" »  Confusion entre futur et conditionnel. Je n’aurais pas mis sa vie en péril. Deux prononciations distinctes, en principe : -ai se prononce comme é ; -ais se prononce comme è.

 

   Pour en finir avec la page 2, un nom composé : « Il est resté près d’elle en tant que futur beaupère. »  Son futur beau-père.

 

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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 21:20
Enquête publique sur le terminal méthanier

 

   « Sachant qu’un méthanier pourra "attendre son tour" au large, n’étant pas spécialement pressé : 12 à 20 heures sont nécessaires pour décharger de tels mastodontes, alors un quart d’heure de plus ou de moins… »

    L’apposition « n’étant pas spécialement pressé » est  à rapprocher d’urgence de « un méthanier ». Sachant qu’un méthanier, n’étant pas spécialement pressé, pourra attendre son tour : 12 à 20 heures, etc.

 

   « C’était même une condition sine qua non pour que le dossier soir accepté. »  • Ça sent la faute de frappe : R étant voisin de T sur le clavier azerty, on doit sans doute lire : pour que le dossier soit accepté. • Expression latine en italiques : sine qua non.

 

   Pour en finir avec la page 2, un anglicisme fâcheux : « […] en se positionnant comme un acteur de poids dans le process d’exploitation du froid. »  D’autant plus fâcheux qu’il est peu connu, et que les équivalents français sont assez nombreux et adaptés : procédure, procédé, méthode, mécanisme, processus, opération… à l’auteur de choisir !

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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 18:14
Projet ferroviaire pour Dunkerque

 

   « "C’est le début de la suite" : très à propos le lancement de l’allocution de Michel Delebarre. »

    Il manque un mot ! Il s’agit, n’est-ce pas, de l’expression être mal à propos, ou être bien à propos. Dans ce sens, on ne dit pas d’une remarque pertinente qu’elle arrive très à propos, mais plutôt : très bien à propos, ou avec beaucoup d’à-propos. Au reste, enlevons l’adverbe « très », et nous voyons que ça ne tient pas. On attendait donc ici, avec une virgule : Très bien à propos, le lancement de l’allocution !

 

   « La DIR Nord rappelle également les règles de prudence à respecter dans les zones de travaux, à savoir de ne pas se rabattre au dernier moment et de respecter les limitations de vitesse affichées. »  La préposition de (« de ne pas se rabattre », « de respecter les limitations ») n’a rien à faire là. (On ne saurait dire : *la règle de ne pas se rabattre, *la règle de respecter, etc.) On peut d’autre part alléger la phrase en remplaçant « à savoir » par un deux-points :  La D.I.R. rappelle les règles de prudence : ne pas se rabattre au dernier moment, et respecter les limitations.

 

   Pour en finir avec la page 2, deux oublis de ponctuation : « Daniel Percheron, président du Conseil régional répète "nous allons progresser". »  Virgule en fin d’incise, deux-points avant la citation, majuscule pour la commencer, point final dans les guillemets : les propos rapportés de D. Percheron sont une phrase. Daniel Percheron, président du Conseil Régional, répète : « Nous allons progresser. »

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 08:55
Exposition d’oiseaux en cages à Gravelines

 

   « Vendredi, les écoles du secteur sont venues admirer de près - les oiseaux ne sont pas farouches et habitués à être auscultés. »

    • Si la construction "ils ne sont pas farouches et habitués" est correcte, elle signifie en tout cas qu’ils ne sont pas habitués, ce qui n’est pas le sens attendu. Si on sous-entend le verbe « sont » avant « habitués », on sous-entend aussi sa négation. Les oiseaux ne sont pas farouches, et sont habitués… À la rigueur : Les oiseaux ne sont pas farouches, mais habitués… • Ce n’est pas un tiret quart-cadratin qui convient ici, mais le tiret moyen (demi-cadratin). [Le tiret court s’emploie sans espace, comme trait d’union ou pour la coupure d'un mot en fin de ligne.] • On évitera d’employer le verbe admirer, transitif direct, sans C.O.D. • Virgule inutile après « vendredi », sauf volonté stylistique d’insistance. • L’emploi du verbe ausculter est osé ici. Rappelons son sens : "Écouter les bruits produits par un organe". Les écoles du secteur sont venues vendredi admirer de près les oiseaux – ils ne sont pas farouches, et ont l’habitude d’être examinés.

 

   « Ornithologue, c’est être aussi un peu scientifique. Les éleveurs ont créé depuis plusieurs années, des variétés de canaris, par croisement. »  • Il faut respecter la nature du mot qu’on définit ; ornithologue ne peut pas être défini par un groupe verbal. On dira plutôt : Être ornithologue, c’est aussi être un peu scientifique. [En fait, être ornithologue ("zoologue spécialisé dans l’étude des oiseaux"), c’est forcément être exactement scientifique !] • La virgule après « année » est fautive (ou : en mettre une aussi avant « depuis », pour mettre le groupe en incise). • On attendait plutôt le pluriel par croisements.

 

   Pour en finir avec la page 2, deux prénoms : « Pierre, éleveur de diamants de gould »  Pas de faute dans ce surtitre, si ce n’est la minuscule à Gould.  Seulement, dans deux légendes et dans le corps de l’article, le même éleveur s’appelle Paul…

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 17:19
Démission du maire de Saint-Martin-Boulogne

 

   « "Notre ville s’est transformée, modernisée, embellie, avec le souci constant d’être proche de mes concitoyens." »

 

   On ne regrettera pas ses constructions de phrases. La première personne « mes » nécessitait d’abord un sujet à la première personne. Il aurait pu dire : J’ai transformé notre ville avec le souci d’être proche de mes concitoyens. Ou, à la limite : Notre ville s’est transformée avec le souci d’être proche des citoyens.

 

   « "Si j’avais écouté les Saint-Martinois, je serai resté." »  Le futur antérieur n’a vraiment pas sa place ici. C’est le conditionnel (passé, 1ère forme) qui convient : Si je les avais écoutés, je serais resté. [Serait correct aussi (avec le futur simple, non le futur antérieur) : Si les Saint-Martinois le veulent, je reviendrai.]

 

   Pour en finir avec la page 2, une question de mode : « En attendant l’élection du nouveau maire, qui ne peut avoir lieu que cinq jours francs après que le sous-préfet accuse réception de la démission du maire. »  « Accuse » est fautif, que ce soit du présent de l’indicatif ou du présent du subjonctif. Si « peut » est du présent de vérité générale, on emploiera ensuite le passé composé ; si « peut » est du présent d’énonciation (ou du futur proche), on emploiera ensuite le futur antérieur. Comparons, dans l’ordre : 1°) L’élection ne peut avoir lieu que cinq jours après que le sous-préfet a accusé réception… 2°) L’élection ne peut avoir lieu que cinq jours après que le sous préfet aura accusé réception…

 

   Notre illustration : la rue Charles-Gide de Saint-Martin-Boulogne.

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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 09:18
Colloque international à Wimille
Colloque de maires à Boulogne

 

   « Ces deux journées de colloque vont permettre de présenter une trentaine de cas concrets où les habitants ont pris la parole, où des récits communs ont été bâtis, et où ceux-ci sont souvent transmis aux visiteurs de façon originale. »

    C’est d’abord les « où » qui m’ont écorché l’oreille, puis les temps des verbes. Et on peut dire que la fin est incompréhensible : « où ceux-ci sont souvent transmis aux visiteurs » : le contexte ne renseigne pas sur l’identité de ces visiteurs, ni sur ce qu’ils visitent. Faut-il entendre par « cas concrets » des textes pré-écrits par les habitants ?

   Essayons… Au cours de ces deux journées de colloque il sera donné à lire des textes relatant des cas concrets rédigés en partie sous forme de récits par les habitants… (?) Quant à la fin, je dois y renoncer.

 

   « Au delà des multiples références […] »  Plus simple à corriger : il faut un trait d’union. Au-delà de…

 

   « Une terre d’échange. » Peut-on dire : une terre où il y a de l’échange ? Plutôt : des échanges. Une terre d’échanges.

 

   Pour en finir avec la page 2, une remise en ordre : « Les journées d’études de l’Anel aborderont des sujets ayant aussi bien trait à l’urbanisme, qu’à l’économie maritime et à l’écologie. »  Des sujets ayant trait aussi bien à l’urbanisme qu’à l’économie et à l’écologie.

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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 15:48
Conseil des rivages Manche-Mer du Nord

 

   « Sous la houlette du département, en collaboration avec plusieurs collectivités et du syndicat mixte Eden 62, nettoyage, sécurisation du site et création de sentiers devraient donc être entamés. »

    C’est la préposition « du » (« du syndicat mixte ») qui m’a contrarié. Elle est mal choisie, et on ne sait plus bien, du coup, à quoi rattacher ce complément. Le plus vraisemblable, c’est le rattachement à « collaboration ». On pouvait alors écrire : En collaboration avec plusieurs collectivités et (avec) le syndicat mixte. (On pourrait aussi le rattacher à « sous la houlette » ; mais alors une virgule serait indispensable après « collectivités ».)

 

   « L’Europe participera en effet à hauteur de 50 % au projet. » On se demande si « au projet » est complément de « participera » ou de « 50 % ». Dans les deux cas il y a une erreur : dans le 1er il aurait fallu rapprocher le complément du verbe ; dans le 2e, c’est la préposition du qui convenait. 1°) L’Europe participera en effet au projet à hauteur de 50 %. 2°) L’Europe participera en effet à hauteur de 50 % du projet.

 

   « Une somme d’1 380 000 euros. » L’apostrophe sert à élider le e muet avant une voyelle ; mais pas avant un chiffre ! Une somme de 1 380 000 euros. Une somme dun million trois cent quatre-vingt mille euros.

 

   Pour en finir avec la page 2, une phrase exclamative : « Quel plaisir de se promener […] en bord de falaise. »  Même le correcteur de Word le sait : s’il y a un cas où le point d’exclamation est clairement obligatoire, c’est après un adjectif exclamatif (quel). Quel plaisir de se promener [...] en bord de falaise !

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