« Quand il a lu la déclaration de Dominique Dupilet, le président du conseil général, sur les questions d’expropriation sur le site de Blanc-Nez (lire notre édition du 14 octobre), certains des propriétaires concernés par l’affaire ont fait grise mine. »
La question est : qui a lu la lettre ? C’est le tout début de l’article : rien ne renseigne d’abord (ni ensuite, je pense) sur l’identité de ce « il ». Alors, qui ? Pour aider (?) le lecteur peu au fait de la politique locale, précisons que « Dominique Dupilet » et « le président du conseil général » sont une même personne. Serait-ce l’avocat dont il est bientôt question dans la suite de l’article ? Rien ne le dit.
Sans doute qu’il importe peu de connaître l’identité de ce lecteur ; mais alors il convenait d’employer le pronom on. Le pronom il est représentatif (et non nominal) : ce qu’il représente doit être désigné dans le contexte. Quand on a lu la lettre… Quand la lettre a été lue… À la lecture de la lettre…
« Entrée gratuite.D’autres manifestations sont organisées ultérieurement. » • Espace après le point. • Dans cet encadré au futur, on attendait : seront organisées, d’autant plus que le verbe est flanqué de l’adverbe « ultérieurement », qui situe l’action après celles des précédents verbes eux-mêmes déjà au futur.
Pour en finir avec la page 2, une certaine lourdeur : « "Le juge foncier s’est basé sur les prix du marché pour fonder ses estimations", constate Me Balay. » La lourdeur serait celle de notre très hypothétique lecteur de lettre (voir supra). C’est l’accumulation des verbes baser et fonder qui m’a alerté. Proposons : Le juge foncier a basé (fondé) ses estimations sur les prix du marché. Il a établi ses estimations selon les prix du marché.