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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 16:08
Les gardes du littoral

 

   « Pour assurer la surveillance nocturne des espaces naturels sensibles, des maîtres chiens prennent le relais sur certains sites. »

   Maître-chien est un mot composé : trait d’union. Des maîtres-chiens.

 

   « Il n’est en effet pas rare que des campeurs s’installent, que des feux de camps soient allumés. » « Les dépôts de déchets, les feux de camps, les barbecues, les bivouacs, la divagation des chiens sont interdits. »  Deux fois la même faute d’accord : au pluriel, écrire : des feux de camp.

 

   « Les gardes du littoral ont plusieurs missions : faire respecter la réglementation sur la protection de la flore et surtout être élément moteur d’une gestion scientifique. »  Une virgule avant la conjonction de coordination aurait été bienvenue, de même qu’un déterminant avant « élément ». , et surtout être un élément moteur d’une gestion scientifique.

 

   Pour en finir avec la page 2, la réponse à un lecteur scrupuleux à propos de la virgule avant le pronom relatif. Ici, par exemple, son manque se fait sentir : « Cela a permis de créer une réserve naturelle nationale de 100 hectares rachetés par le Conservatoire de l’espace littoral et de rivages lacustres qui en a rétrocédé la gestion au Conseil général. » Une virgule avant « qui » était d’autant plus utile que son antécédent (le mot remplacé par « qui ») est loin avant.

   Faisons donc le point sur la question de la virgule avant le pronom relatif.

 

1. Relative déterminative, ou : épithète liée


    Une Proposition Subordonnée Relative est déterminative si elle sert à définir l’antécédent. On ne peut pas la supprimer, car on ne saurait plus alors de quel antécédent il s’agit. Ex. :

 

   -  La fille que j’aime est passée devant la terrasse.

   -  Passe-moi le coussin qui est près de toi.

   -  Je passerai dans les jours qui viennent.

 

Pas de virgule entre l’antécédent et la PSR.


2. Relative explicative, ou : descriptive, détachée, apposée

 


    Une Proposition Subordonnée Relative est explicative si elle ne sert pas à déterminer l’antécédent : celui-ci est clairement défini, et donc identifié, avant qu’on lise la PSR. Elle sert simplement à apporter une précision sur l’antécédent. Ex. :

 

   -  Sylvie Manvussat, que j’aime, est passée devant la terrasse.

   -  Passe-moi ce coussin-là, qui me permettra d’être mieux à l’aise.

   -  Je passerai le 17 mai, qui est le jour de mon anniversaire.
 

Virgule entre l’antécédent et la PSR.

 

 

   (Illustration : dans la réserve naturelle du Platier d’Oye, Oye-Plage.)

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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 16:04
Fête du flobart à Wissant


    « Cela n’a fait que rendre le spectacle plus beau, et démontré l’habileté des marins à embarquer sur leur esquif. »

    Une maladresse dans un article bien mené. « Démontré » est coordonné à « rendre », et doit donc être aussi à l’infinitif. En effet, le verbe conjugué est une fois pour toutes négativé (restriction ne… que), et « a » n’est pas dissociable de « fait » : c’est le verbe faire au passé composé. Impossible de coordonner « fait » et « démon- tré ». Bref, il faut absolument l’infinitif : Cela n’a fait que rendre le spectacle plus beau, et démontrer (Ou : Cela n’a fait que rendre le spectacle plus beau, et a démontré…) (Mais : très bien, la virgule avant la conjonction coordonnant deux propositions !)

 

   « Le léger vent a aussi rendu un grand service aux bénévoles des barbecues, son souffle rougeoyant les braises, assurant ainsi la cuisson des harengs, dont le fumet avait envahi la ville et incitait les badauds à prendre place sur les tables installées devant le podium. »  Rien de grave ici. La construction est correcte. Les temps verbaux acceptables. • Mais rougeoyer signifie "devenir rouge" plutôt que "rendre rouge". Son souffle rougissant les braises est moins joli mais plus correct. • Éventuellement, une virgule avant la conjonction « et » coordonnant deux propositions aurait peut-être un peu facilité la lecture.

 

   Pour en finir avec la page 2, deux fâcheux défauts de virgules dans des légendes ; je les rétablis en rouge. « Michel Coenen de l’asso Flobart des deux caps, Martial Herbert, le président de la communauté de communes. » Et : « Le Notre Dame de la Mer démâté par Michel Coenen en personne, le président de l’asso Flobart des deux caps. » (D’autre part, écrire avec un trait d’union Notre-Dame.)

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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 08:55
Portrait
Ducasse à Hesdin

 

   « Une initiative qui plaît aux habitants entre’autres du quartier de la gare et de la Frézelière. »

   La faute se trouvait déjà dans la page 2 du 22 août : je renvoie à mon article de ce jour. On ne va pas non plus se mettre à élider tous les e finals sous prétexte qu’ils sont suivis d’une voyelle ! *Presqu’épris ; *contr’un camp ; *derrièr’Albert ; *disqu’amovible
   D’autre part, il aurait peut-être été élégant de reprendre « habitants » par le pronom ceux, et de mettre une virgule après "habitants". (On ne peut pas employer entre autres comme une préposition ; employer alors plutôt : y compris.)  Elle plaît aux habitants, entre autres à ceux du quartier de la gare.

  

   Il me semble qu’il y a erreur, dans les passages suivants, sur le sens des mots risque, symptôme et climatique.

   « "L’Aconcagua est un sommet splendide. Pour moi le risque c’est le froid." » (Le danger, c’est le froid.)

   « "Le plus grave, c’est l’œdème cérébral ou pulmonaire. Mais on a le temps de voir arriver les symptômes" » (Les symptômes laissent le temps de voir arriver le mal, le malaise, la mort…)

   « L’année dernière, l’envol de ces ballons n’avait pu être possible en raisons des conditions climatiques. »  Je ne sache pas que le climat de l’Europe occidentale interdise l’envol des montgolfières… (D’autre part : raison au singulier.)  L’envol n’avait pu avoir lieu en raison des conditions météorologiques.

 

   Pour en finir avec la page 2, un problème de virgules. Pour ne pas être davantage rébarbatif, je ne copie pas les cinq passages concernés dans la fin du premier article. Il me semble cependant qu’on peut retenir qu’on est souvent plus clair en mettant une virgule avant une conjonction de coordination quand celle-ci coordonne non pas deux mots, mais deux propositions, surtout dans une longue phrase. C’est le cas ici pour les conjonctions « et » (trois fois), « donc » et « mais ».
   J’invente : J’ai mangé un pigeon et mon chien, je m’en souviens bien, une tartine. Une virgule avant « et » éviterait l’amphibologie passagère.

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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 09:12
Dernière du son et lumière à Gravelines
(Publicité pour la foire expo de Douai)

 

   « Cette armée de figurants qui donne tant à voir aux spectateurs… "Un spectateur m’a dit qu’il allait devoir revenir tant qu’à un moment il ne savait plus ou donner de la tête…" Pour lui et pour les autres, séance de rattrapage ce soir. »

    • On ne sait pas qui parle : qui a dit la phrase entre guillemets ?

   • Les pronoms interrogatifs ont la même forme que les pronoms relatifs : il ne sait plus où donner de la tête.

   • Bon, j’ai commencé par le plus facile ; maintenant, comment comprendre la phrase du milieu ? Le locuteur mystère serait-il allé jusqu’à confondre tant que (conséquence) et parce que (cause) ? J’en ai peur. Il allait revenir parce qu’à un moment il ne savait plus où donner de la tête.

 

   « Cette année, une commission FFSH est passée pour évaluer plusieurs critères : "Ils vérifient la sécurité, le confort sonore et visuel […]" »  On n’évalue pas des critères, mais : selon des critères. La commission a évalué plusieurs points ; elle a évalué le spectacle selon plusieurs critères…

 

   « Ça fait 5 200 spectateurs qui ont ou vont applaudir le travail du CAAC, de ses techniciens, de ces bénévoles… »  • C’est le possessif (ses) qui convenait encore devant « bénévoles », vu qu’il n’en a pas été préalablement question dans le texte. • D’autre part, *"des spectateurs qui ont applaudir" n’est bien sûr pas correct ; il nous faut donc dire : 5 200 spectateurs qui ont applaudi ou vont applaudir le travail du CAAC, de ses techniciens, de ses bénévoles…

 

   Pour en finir avec la page 2, deux traits d’union manquent dans la pub : « 300 exposants mettant en valeur leur savoir faire. »  « Navette gratuite au départ du centre ville de Douai. »  Savoir-faire, centre-ville.

 

   N.B. On écrit : un (spectacle) son et lumière avec son et lumière au singulier.

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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 08:12
Festival de musiques électroniques Agoraphones à Boulogne

 

   « "Nous nous sommes engagés auprès des entreprises de Capécure de limiter la gêne au maximum", rappelle Frédéric Cuvillier. Voilà pourquoi le montage n’a que hier pour se poursuivre toute la journée aujourd’hui. »

    • On construit le complément d’engager avec la préposition à : on s’engage à faire, et non : de faire. Nous nous sommes engagés à limiter. • On élide l’e de que avant une voyelle (ou un h non aspiré) : Le montage n’a quhier. • Mais cette phrase a une construc- tion amphigourique. Veut-on dire que le montage n’a qu’hier et aujourd’hui pour se faire ? Ou un participe passé a-t-il été oublié ? Par exemple : Voilà pourquoi le montage n’a commencé qu’hier.

 

   Pour en finir avec la page 2, une question de ponctuation, que d’aucuns prendront pour un détail : « Les technophiles pour- ront se déhancher sur les rythmes des […] Boulonnais de Freakmakers. (lire programme complet ci-dessous). »  La phrase entre parenthèses, même sans verbe conjugué, doit commencer par une majuscule et se terminer par un point : un point par conséquent à l’intérieur des parenthèses. Quant à l’ellipse de l’article avant « programme », on n’en voit pas de vraie justification. (Lire le programme ci-dessous.) (« Dessous », façon de parler : il est plus haut, mais enfin du moins il est à la suite. Ci-contre ?)

   Carl Craig 

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 08:18
Deuxième Nuit Touquettoise
Randonnée ForestOpale

 

   « C’est aussi l’occasion de faire venir ou revenir des résidants secondaires et des touristes dans la station. »

    Résidant est un adjectif. Résident est un nom, qu’on peut qualifier de secondaire. Faire venir des résidents secondaires.

 

  « C’est ici la jeunesse qui trouvera certainement son compte durant cette "Nuit Touquettoise". En effet, puisque les organisateurs de cet événement de grande envergure ont fait appel à des pointures de la musique électro- nique. »  La deuxième phrase est une subordonnée sans principale. Par-dessus le marché, dans le journal un intertitre sépare ces deux phrases. Il suffirait d’ôter « puisque », qui subordonne et qui d’ailleurs fait pléonasme avec « en effet ». En effet, les organi- sateurs ont fait appel…

 

   Pour en finir avec la page 2, une construction fâcheuse : « Les différents parcours sont adaptés à tous, du plus jeune au plus ancien, du plus facile au plus dur et du beaucoup plus dur sur le 86 km. »  Il est normal que « du plus jeune au plus ancien » soit apposé à « tous ». Mais pas : « du plus facile au plus dur » (qu’il eût été préférable d’apposer à « parcours »). Mais c’est surtout la fin (« et du beaucoup plus dur ») qui est mal construit ; n’est-ce pas la préposition au qui était attendue au lieu de du ? Essayons ceci : Les différents parcours, du plus facile au plus dur (jusqu’à 86 km), sont adaptés à tous, du plus jeune au plus ancien. Mais il est gênant que la construction fasse chiasme : elle pourrait laisser penser que les plus faciles sont pour les plus jeunes, et les plus durs pour les plus anciens...

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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 08:23
Championnat de tir à l’arc vertical

 

   « Il n’empêche, facile de comprendre, même pour les non-initiés qu’un arc est plus facile à tendre avec une poulie que sans. »

   Le groupe « même pour les non-initiés » aurait dû se trouver entre virgules (cas de la virgule double, qui met comme entre parenthèses ce qu'elle encadre). On est tenté, sinon, de prendre « qu’un arc… » pour une relative complément de « non-initiés », alors que c’est une conjonctive complément de « comprendre ».

   Pas d’erreur, par contre, dans « non-initiés ». Pour les composés en non, la règle est simple : avant un nom : trait d’union (un non-lieu, un non-dit, non-agression, non-assistance, etc.) ; et avant un adjectif : pas de trait d’union (un joueur non initié). Mais ici non-initié est employé comme nom : trait d’union, donc.

 

   Autres manques de virgules, que je rétablis en rouge : « De cible, il est toujours question, que la flèche parte à l’horizontale ou à la verticale, d’ailleurs »  « (Drôle de nom, d’ailleurs, puisqu’une perche est toujours verticale, mais, bon, passons). »

 

   Pour en finir déjà avec la page 2 (pas grand-chose à se mettre sous la dent aujourd’hui !), un pléonasme : « "Nous sommes environ une soixantaine d’archers." »  On choisira entre : Nous sommes environ soixante, et : Nous sommes une soixantaine. 

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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 09:35
Opération de solidarité à Dunkerque
Pause au chantier du parking souterrain à Boulogne

 

   « Pendant neufs mois, les jeunes participeront à temps plein à cette action. »

   Les adjectifs numéraux cardinaux sont invariables : neuf mois. Et : virgule superfétatoire.

 

   « "Généralement se sont des jeunes qui ont envie de faire une pause." »  À copier vingt fois : On écrit se devant un verbe autre que être, ou être suivi d’un participe passé. Et ce dans tous les autres cas. Ce sont des jeunes.

 

   « Grégory Chibba est d’ailleurs chargé à la formation et au recrutement. »  Problème de prépositions. Il est nommé à, employé à, affecté à, mais : Il est chargé de la formation et du recrutement.

 

   « "Ni les entreprises, ni les investisseurs, ni la municipalité sont là pour se substituer aux commerçants." »  Négation incomplète : Ni les uns, ni les autres ne sont là pour ça. 

 

   Pour en finir avec la page 2, deux pluriels fâcheux : « Des jeunes […] s’engagent pour effectuer des actions de solidarités. »  Et : « Il suffit de retirer un dossier lors des réunions d’informations. »  C’est de la solidarité, de l’information ; on ne les dénombre pas.

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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 09:36
Exposition sur les beffrois à Bergues


    « D’anciennes photographies reflètent le passé des beffrois et leur majestuosité. »

    Le mot majestuosité n’est pas attesté par les dictionnaires. Autant dire qu’il n’existe pas. Mais il manque : on ne trouverait guère de synonyme existant. Soyons inventif, néologisons donc, mais avec prudence : signalons notre audace par des guillemets. Le passé des beffrois et leur "majestuosité". (Ou, bien sûr : leur caractère majestueux.) 

 

   « L’exposition […] offre un nouveau regard sur ce monument qui culmine au quotidien des Berguois. »  C’est la préposition « au » qui m’a fait tiquer : il me semble que dans aurait mieux convenu. Mais aussi le verbe « culmine » (culminer : "atteindre son point culminant, son point le plus haut"). Tentons : Ce monu- ment qui se dresse, s’élève dans le quotidien des Berguois.

 

   « Ces géants de pierre ont été construits au moyen âge. »  Pour désigner cette période historique, écrire avec des majuscules (sans trait d'union) : Moyen Âge.

 

   Pour en finir avec la page 2, un verbe bizarrement employé : « L’histoire du beffroi de Bergues est tout particulièrement étalée avec la destruction qui a eu lieu le 16 septembre 1944. »  Je propose : L’histoire du beffroi est aussi présentée, notamment l’épisode de sa destruction en 1944.

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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 08:36
Portrait

 

   « Toute jeune, GHDk compte 13 membres, Dunkerquois d’origine et passionnés de généalogie qui travaillaient chacun de leur côté depuis des années. »

  Quatre petites choses. • Pourquoi ne pas écrire treize en lettres ? • « Dunkerquois » étant coordonné à « passionnés », il est un adjectif, et non pas un nom ; par conséquent, pas de majuscule. • Une virgule était nécessaire avant « qui », après le groupe adjectif apposé à l’antécédent. • Chacun étant grammaticalement singulier, on dira plutôt : chacun de son côté. • Toute jeune, la GHDk compte treize membres, dunker- quois d’origine et passionnés de généalogie, qui travaillaient chacun de son côté depuis des années. 

 

   « "Impossible d’avancer ni reculer." »  Télescopage de deux types de construction : choisir entre : 1°) Impossible d’avancer et de reculer, 2°) Nous ne pouvions pas avancer, ni reculer, et : 3°) Nous ne pouvions ni avancer, ni reculer.

 

   Pour en finir avec la page 2, un défaut de déterminant… et de virgule : « […] Le lieutenant Perreau de Launay qui deviendra prêtre après guerre. »  • L’antécédent étant parfaitement déterminé (nom propre) avant la relative, il faut une virgule avant le pronom relatif. • Après-guerre (avec trait d’union) est un nom. Il deviendra prêtre dans l’après-guerre, ou : Il deviendra prêtre après la guerre. • Je crois que cet emploi du futur dans un contexte au passé composé ou au présent s’appelle : le futur historique – parfaitement à sa place ici !

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