« Dans tous les esprits : la prégnance sur le littoral, le Dunkerquois en particulier, de la dépendance des entreprises sous-traitantes face aux grands donneurs d’ordres. »
Le problème, c’est que le nom dépendance se construit avec la préposition de (et non la locution face à). Mais il serait naturellement maladroit de répéter de (ou des) : *la prégnance de la dépendance des entreprises des donneurs d’ordres. Il nous faut tourner autrement. Dans tous les esprits, il est d’une importance cruciale que les entreprises sous-traitantes sont sous la dépendance des donneurs d’ordres.
« A demi-mot, ils se demandent où ils recaseront leur personnel, si les donneurs d’ordre reprennent à leur compte des activités qu’ils avaient jusqu’alors externalisées. »
• L’accent sur les majuscules, quand il s’agit de mots grammaticaux, aide à la lecture et à la compréhension. À (Taper : Alt + 128.)
• Dire à demi-mot (au singulier, contrairement à : à mots couverts) signifie : "faire comprendre sans tout dire ; faire comprendre aussi par sous-entendu".
Le verbe pronominal « se demandent » n’a pas ici un sens réciproque (ils se demanderaient les uns aux autres, entre eux), mais un sens réfléchi (chacun se demande à lui-même). C’est se poser une question en pensée, s’interroger soi-même.
On comprend dès lors que "à demi-mot" est en contradiction avec "se demander". (Est-ce qu'ils hésiteraient à s'avouer à eux-mêmes leurs propres pensées ?) Disons donc plutôt :
À demi-mot ils ont laissé paraître leur inquiétude quant au devenir du personnel… À demi-mot ils ont avoué ne pas savoir où replacer le personnel.
• Enfin : des donneurs d’ordres.
Pour en finir avec la page 2, cet emploi énigmatique du verbe succéder dans la bouche de Michel Delebarre (notre illustration) : « "La loi fait succéder le conseil de développement du grand port maritime." » Faut-il comprendre par succéder : se renouveler ?