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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 11:07

L’hôpital maritime de Zuydcoote a cent ans.

 

   « Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit quand vous regardez dans le rétroviseur ? "Des visages de collègues, des situations particulières qu’on a vécu avec des patients, des situations difficiles…" »

   C’est pourtant un cas classique de l’accord du participe passé. « Vécu » est employé avec avoir : il s’accorde avec le mot qu’il "qualifie" (le C.O.D.) s’il est placé avant ; or, il l’est : c’est « qu’ », mis pour « des situations particulières », féminin, pluriel. Des situations particulières qu’on a vécues.

 

   « Repère à terre pour les plaisanciers qui naviguent au large de Zuydcoote, le “sana” est depuis 100 ans, dans le vocabulaire dunkerquois. »  C’est la fin de l’article, et justement on ne dirait pas une fin, à cause de la virgule (fautive, donc) avant « dans le vocabulaire ». On s’attend à une suite, du genre : Le "sana" est depuis cent ans, dans le vocabulaire dunkerquois, synonyme de 

 

   Pour en finir avec la page 2, une coordination tout à fait fâcheuse : « Georges Vancauwenberghe, son créateur et maire de Saint-Pol-sur-Mer et président du Conseil général du Nord au début du siècle dernier, a transposé à Zuydcoote […] »  Sauf à rechercher quelque effet, dans une énumération seul le dernier élément est précédé de la conjonction et. Une virgule aurait donc mieux convenu avant « maire ». • (J’avais oublié qu’il y avait des conseils généraux avant la loi de décentralisation de 1982.)

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 09:51

Fête du Hareng Roi à Étaples

 

   « Le Hareng Roi tombe à pic pour faire une pause festive et dégustative. »

   C’est un marronnier de la page 2 : chaque année on assiste au retour du hareng « grillé, fumé ou mariné » !

 

   L’adjectif *dégustatif n’existe pas ; il s’agit sans doute d’une confusion entre le verbe  déguster et l’adjectif attendu ici : gustative.

 

   « Le métier se pratiquait quelques mois dans l’année, a cheval sur l’automne et l’hiver. »  Accent : il fallait ici la préposition à. 

 

   Pour en finir avec la page 2, entre autres, une redondance : « Ceux qui détestent l’odeur du poisson fumé passeront sûrement leur chemin. Pris de remords, au regard de l’affluence qui colle à la manifestation depuis quelques années, ils feront alors peut-être demi-tour. »  Le mot « alors » est de trop ; c’est de l’encre pour rien. Son sens est déjà dit dans « pris de remords, au regard de l’affluence… » • Mais « au regard de » ("par rapport à") est employé à contresens. Au vu de, à la vue de, considérant l’affluence… • (Respectons les expressions toutes faites en n’y intercalant pas d’autres mots : tâcher de placer « sûrement » en dehors de l’expression passer son chemin.) • Quant à « colle »…

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 17:49

Un vétérinaire qui a euthanasié 47 chats est relaxé.

Festival de soutien à Florence Cassez

 

   « Le tribunal a reconnu "que le docteur Vadet a bien pratiqué les gestes qui lui sont reprochés […]". »

   Je parlais mercredi de phylactères. Comme eux, les guillemets encadrent des paroles restituées exactement comme elles ont été prononcées. Pas de « que » dans les guillemets par conséquent. Le tribunal a reconnu : « Le docteur a bien pratiqué… » Mais en fait, comme tout, dans les guillemets, est au style indirect (« que » y est répété), le mieux est de se passer des guillemets.

 

   « Arrestation truquée, preuves falsifiées, de nombreux soutiens lui sont apportés en France et à l’étranger. »  Voilà une phrase (donnée ici in extenso) qui manque de construction, qui met sur le même plan (dans une simple énumération) ce qui ne l’est pas. Construire par exemple en montrant un lien de cause à effet : Une arrestation truquée et des preuves falsifiées ont suscité de nombreux soutiens. 

 

   Pour en finir avec la page 2, deux importantes fautes de ponctuation : « Florence Cassez, une jeune femme de 36 ans originaire de la région est condamnée à 60 ans de prison. »  Jamais de virgule unique entre un sujet et son verbe, voyons ! Allons ! Ici, il en faut une deuxième après « région », pour encadrer l’apposition au sujet. « Et, qu’au regard des moyens matériels et financiers… »  Virgule fautive après « et », même si c’est l’endroit d’une pause à l’oral.

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 15:47

Restructuration d’une piscine à Dunkerque

 

   « […] les énormes bombonnes qui filtrent l’eau du grand bain et filtreront celle du petit bassin à une vitesse de 480m3/heure. Largement supérieur à la norme. »

   Qui peut me dire avec quoi est accordé « supérieur » ? S’il est neutre, il aurait fallu prendre la peine d’écrire : c’est (ce qui est) supérieur à la norme. En l’absence de cette expression, l’adjectif ne peut s’accorder qu’avec « vitesse », et doit donc être au féminin : Largement supérieure à la norme.

 

   « Les travaux, surtout comme ceux qui concernent la restructuration et l’extension de la piscine Paul-Asseman, on sait toujours quand ça débute […] »  La construction, au début de l’incise, est incorrecte. Choisir entre : les travaux comme ceux qui concernent… (sans virgule), et : les travaux, surtout ceux qui concernent 

 

   « Dans les dédales du futur centre nautique… »  Le mot s’emploie au singulier, quelle que soit la taille du lacis des câbles et du du labyrinthe des locaux. Dans le dédale du futur centre.

 

   Pour en finir avec la page 2, une expression toute faite inutilement déglinguée, et un peu de ponctuation : « La cerise d’un gâteau qui coûtera, 40 millions… »  Autant que possible, respecter l’expression toute faite, déjà déformée par « un » au lieu de le : La cerise sur un gâteau. • La virgule simple entre un sujet et son C.O.D. est évidemment fautive.

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 09:25

Le Dunkerquois après Total

 

   « En février, sur le piquet de grève confectionné à l’entrée de la raffinerie Total de Dunkerque. »

 

   C’est la légende de la photo ci-contre. Un piquet, c’est un groupe de personnes désignées pour remplir une certaine fonction : un piquet d’incendie, un piquet de grève. C’est le même mot dans l’expression "mettre au piquet" (désigner pour une corvée, ici celle d’aller au coin !) Confectionner, c’est fabriquer, quand cette réalisation présente une complexité qui nécessite plusieurs opérations. On confectionne des vêtements, des gâteaux, un objet complexe… mais bien sûr pas un piquet. Un piquet de grève constitué, dépêché à l’entrée de la raffinerie • Pas de point à la fin : ce n’est pas une phrase, mais un long groupe nominal prépositionnel.

 

   « Le comité d’entreprise européen, convoque 29 mars, est avancé. »  L’incise « convoque 29 mars » est incompréhensible. Il faut y supposer deux fautes pour donner son sens à la phrase : le participe passé convoqué au lieu du verbe conjugué, et un article avant la date : convoqué le 29 mars. 

 

   « "Toutefois et en dépit de ce fait, les consultations ont alors commencé à partir du 8 mars et les avis recueillis le 17 juin." »  Cette phrase a été commise par un interviewé, comme le signalent ici les guillemets droits qui l’encadrent, qui l’entourent (les guillemets sont en somme les phylactères de l’interview !) • « À partir de », qui évoque une durée, ne convient pas pour une action forcément ponctuelle : commencer. • On ne peut pas sous-entendre avant le participe passé « recueillis » un auxiliaire (ont été) qui n’a pas été déjà dit. Les consultations ont commencé le 18 mars, et les avis ont été recueillis le 17 juin.

 

   Pour en finir avec la page 2, deux syllepses : « Un millier de salariés effectue le déplacement en bus. » « La centaine de salariés quitte le piquet de grève. »  Les milliers ne prenant pas le bus et les centaines ne faisant pas grève, on écrira plutôt : Un millier de salariés effectuent le déplacement. Une centaine de salariés quittent le piquet de grève.

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 08:30

L’entretien des cimetières dans le Dunkerquois

 

   « "Nous avons l’un des plus beaux cimetières de la région, avec des columbariums en forme de pyramide." Mais il semble qu’en Flandre, au-delà du jour des morts, la tradition semble n’ait plus le même terreau aussi solide. »

   • Plutôt au pluriel : des columbariums en forme de pyramides. • Dans la deuxième phrase, le deuxième « semble » est bien sûr mal employé. Le placer dans une telle incise : , semble-t-il, Ou, mieux : le supprimer. • « Le même » et « aussi » sont redondants. Que la tradition n’ait plus un terreau aussi… • « Solide » convient-il pour qualifier ce « terreau » ? On attendait plutôt, par exemple : fertile.

 

   « "On va avec un membre de la famille sur la tombe, histoire qu’on repère bien où elle est située." »  L’expression s’emploie plutôt avec de + infinitif : histoire de repérer. Seulement, cette expression est bien légère par rapport au propos.  (Mais plus correcte, certes, que le très local : pour dire de repérer !) Choisir simplement un connecteur marquant le but. Afin de repérer, pour qu’on repère.

 

   « "Cela peut coûter cher", conçoit Pierre Conan. »  Cet emploi de concevoir me paraît louche. "Cela peut coûter cher", concède Pierre Conan.

 

   Pour en finir avec la page 2, un extrait de la légende de la photo : « […] Aux personnes qui sont dans l’incapacité, ou l’impossibilité, de venir restaurer ou fleurir […] »  On frôle le pléonasme ! Certes, on devine que « incapacité » fait allusion aux empêchements venant des personnes elles-mêmes (comme un handicap), et « impossibilité » à un empêchement extérieur (comme l’éloignement). Mais puisque tous les empêchements ne peuvent être ainsi triés, les deux mots font, pour ceux-là du moins, pléonasme. (Par exemple : l’empêchement lié au travail).

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 08:33

Une association d’aide aux enfants atteints du cancer à Dunkerque

 

   « "Ils ont eu la chance de vivre cette maladie accompagné. Avec leurs amis, ils ont créé cette association." »

   « Accompagné » devait s’accorder avec « ils » : au masculin, pluriel.  Ils ont eu la chance de vivre cette maladie accompagnés.

 

   « "Avant d’être malades, ce sont des enfants avant tout !" »  Avant d’être des malades. En effet, avec l’adjectif (« avant d’être malades »), « avant » garde son sens temporel ; il faut un nom pour faire pendant au nom « enfants » et obtenir le sens attendu. On pourra éviter la répétition de « avant » : Plutôt que des malades, ce sont avant tout des enfants. Ou : Avant d'être des malades, ce sont (d'abord) des enfants.

 

   « Association d’aide aux enfants atteints de cancer et à leur famille à Dunkerque »  C’est le surtitre. « Atteints de cancer » me froisse un peu. Atteint d’un cancer, atteints du cancer, atteints de cancers. • D’autre part, en mettant « leur famille » au singulier, on a l’impression qu’ils sont tous frères, issus de la même famille. Mais en le mettant au pluriel (leurs familles), on a l’impression qu’ils en ont chacun plusieurs ! C’est insoluble !

 

   Pour en finir avec la page 2, un exemple de licence orthographique : « Ces bénévoles […] se détachent de cette maladie en apportant joie, gaîté… »  Pas de faute ici ; c’est juste pour remarquer qu’il y a maintenant trois façons correctes d’écrire ce mot : gaîté, gaieté, gaité. C’est un progrès vers la liberté !

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 10:14

La rentrée à l’école régionale des beaux-arts

Parution du livre Au fil des rues

 

   « […] élaborés avec les structures partenaires comme le Studio 43, le FRAC voisin, le Bateau Feu, le musée des Beaux-Arts et le LAAC. »

 

   Le nom beaux-arts est un nom commun. Passe qu’on lui mette une majuscule quand il est le nom d’un musée. Mais beaux-arts est un nom composé, un seul mot par conséquent, et on ne saurait lui mettre une majuscule qu’à l’initiale : le musée des Beaux-arts.

 

   « "Nous nous sommes interrogés sur le devenir des étudiants ? Que deviennent-ils ?" »  Pas de point d’interrogation dans une interrogation indirecte. Nous nous sommes interrogés sur le devenir des étudiants. (Ou : :) 

 

   « "Je voulais découvrir où mes grands-pères travaillaient, et à partir de là, obtenir des informations […]" »  Il ne faut pas être tenté de mettre une virgule  à tel endroit simplement parce qu’à l’oral on y fait une pause. Le rôle de la ponctuation n’est pas de rendre compte de l’intonation, du débit, du rythme à l’oral. La virgule après « et à partir de là » n’a pas lieu d’être.

 

   « […] a rappelé Marianne Nouveau, adjointe au maire chargée de la culture qui a par ailleurs annoncé que […] »  Ici, par contre, il fallait une virgule avant « qui » : l’antécédent est déterminé avant la relative, et non par elle.  

 

   Pour en finir avec la page 2, une expression insolite : « "Il faut redorer le blason de notre école dunkerquoise, c’est le but du but !" »  Littéralement, « le but du but » n’a pas de sens. À la rigueur : le but des buts, le but d’entre tous les buts, le but final, le but ultime, principal

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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 09:10

Urbanisme à l’étude à Montreuil

 

   « Le cabinet Luxembourgeois "Sum-Research" a été choisi par les élus montreuillois dans le but de réfléchir comment tirer la cité des remparts vers le haut. »

   *"Dans le but de réfléchir à comment…" n’aurait pas été mieux. Il faut un nom pour compléter ce verbe. Réfléchir à la façon de tirer… • Pas de majuscule à l’adjectif luxembourgeois.

 

   « Le bureau d’étude sera chargé d’analyser la faisabilité et les modalités d’aménagement dans le site envisagé, tenant compte à la fois des besoins fonctionnels. »  L’apposition « tenant compte » est trop éloignée du sujet « le bureau d’étude ». À cet endroit le gérondif est nécessaire : en tenant compte. • Étude au pluriel dans bureau d’études.

 

   « Les poids lourds doivent effectuer de nombreuses manoeuvres et sont parfois obligés d’aller faire demi-tour sur la Place de la Mairie. »  E dans l’O à manœuvres. • Pas de majuscule à place. 

 

   Pour en finir avec la page 2, une faute de ponctuation relevée trois fois dans l’article : « Un espace urbain contraignant (réseau viaire hérité du Moyen Age, remparts…). » Parenthèse ou pas, les points de suspension en fin de phrase suffisent : pas de point supplémentaire : remparts…)

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 08:36

Extension de Nausicaa contestée

 

   « "La CAB va dépenser 6,5 millions d’euros en études diverses et autres concours d’architectes sans être sûre de pouvoir réaliser le projet (…) Rien de tout cela n’apparaît ni sérieux, ni réfléchi." »

   Même faute qu’hier dans l’emploi de « et autres ». Il aurait fallu inverser : le particulier avant « et autres », et le général après : En concours d’architectes et autres études diverses. • À cause du « rien », le premier « ni » est inutile : Rien de tout cela n’apparaît sérieux, ni réfléchi. • L’emploi de « sûre » est gênant, parce qu’il personnifie « la CAB ». Sans la certitude de pouvoir réaliser

 

   « "Aucune étude indépendante n’a de plus été réalisée, ni publiée à ce jour." »  Le connecteur « de plus » serait mieux au début, isolé par une virgule. • Étonnant, d’éprouver le besoin d’ajouter « ni publiée » une fois qu’on a dit : pas « réalisée ». Dans l’ordre inverse, on le comprendrait : aucune étude n’a été publiée, ni (même) réalisée. 

 

   Pour en finir avec la page 2, des espaces insécables (Alt+0160) qui facilitent la lecture des nombres : « "10000 visiteurs/jour (30 à 40 bus et 2 à 3000 automobilistes)." » 10 000, 3 000. (Insécables pour éviter les coupures en fin de ligne.)

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