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2 janvier 2009 5 02 /01 /janvier /2009 10:51

  « Avec des recettes qui baissent et des charges qui augmentent, il ne reste guère de choix au conseil général que d’augmenter les impôts. »

    L’année s’annonce difficile : pas évident de débusquer une belle grosse faute dans la page 2 d’aujourd’hui ! Toutefois, la construction de la deuxième partie de cette phrase ne me paraît pas pleinement satisfaisante. Choix signifie ici : "action de choisir, décision" (et non : "alternative, faculté de choisir"). Il serait peut-être plus correct de dire : Il ne reste guère comme choix que d’augmenter les impôts, ou même : Il ne reste guère que le choix d’augmenter les impôts.

 

  « Les points positifs qui n’obèrent pas trop l’avenir » Obérer, c’est : 1° "endetter (quelqu’un), grever (un budget)", ou (par conséquent) : 2° "compromettre un budget pour l’avenir". Autrement dit, ce n’est pas exactement l’avenir qu’on obère (1er sens), et obérer pour l’avenir (2e sens) serait pléonastique. Donc : Les points qui n’obèrent pas trop le budget, ou : qui ne compromettent pas trop l’avenir.

 

   Pour en finir avec la page 2 : « Il faudra lire "É- tat" et non "Département" en face de la ligne qui aura augmenté. »  On ne coupe pas après la lettre initiale du mot. « En face de » me paraît impropre : dans, à la ligne. Enfin, ce n’est pas exactement la ligne qui augmente. Il faudra lire "État" à la ligne où (dont) le montant aura augmenté.

 

   Notre illustration : « Il n'est pas question d'augmenter les impôts en 2009. » La ministre de l'Économie Christine Lagarde en juillet dernier sur RMC et BFM-TV.

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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 11:55

  « Ils sont allés  à la rencontre du grand public sur le marché de Boulogne en matinée avant de venir au centre-ville de Calais dans l’après-midi. Tracts en main, discours posé, calme mais déterminés. »

    Il s’agit des salariés de France 3 Côte d’Opale. Une chose est sûre : on ne peut pas coordonner (ici : par mais) deux adjectifs qui ne qualifient pas la même chose. Qui est « calme », qui est « déterminés » ? Les deux adjectifs pour- raient qualifier le discours aussi bien que ses auteurs.

      Tracts en main, discours posé, calme mais déterminé.

      Tracts en main, discours posé, calmes mais déterminés.

   Le problème, c’est que c’est une phrase très elliptique : sujets et verbes sont sous-entendus. Je crois qu’il faut opter pour la deuxième possibilité : calmes au pluriel parce que, de par son sens, cet adjectif qualifie des personnes plutôt que leur discours.

   Autre possibilité, mais qui ne serait pas très heureuse :

   Tracts en main, discours posé, calme, mais déterminés. (Où la virgule chercherait à faire comprendre que le discours est posé et calme, mais que ce sont ses auteurs qui sont déterminés…)

 

   « Pour informer les télés- pectateurs de ce qui se passe. »  Couper le mot (en fin de ligne) après le préfixe : télé- spectateurs.

 

   Pour en finir avec la page 2 : « Les personnels de France espèrent recevoir un maximum de soutiens à travers leur blog http://localecotedopale.canalblog.com »  En attendant la grève générale en France, il ne s’agit "que" du personnel de France 3 Côte d’Opale !

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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 17:13

  « Parmi de multiples exemples de missions, on citera parmi tant d’autres des conseils à une entreprise de restauration pour la mise en place d’un site internet […] »

    Le groupe « parmi tant d’autres » est inutile : il n’ajoute rien à « parmi de multiples exemples ». On peut donc l’en- lever : Parmi de multiples exemples de missions, on cite- ra : des conseils… (Autre cas de pléonasme : « C’est dire la variété, la diversité de ses missions. »)

 

  « 28 d’entre-elles », « L’un d’entre-eux ». Pas de tiret ici : 28 d’entre elles, l’un d’entre eux.

 

  « Les Ectiens ont la capacité à intervenir dans de nom- breux domaines. »  Je crois que la préposition de convient mieux après ce nom précédé d’un article défini : ils ont la capacité d’intervenir. (Ils ont une capacité à intervenir ?)

 

   Pour en finir avec la page 2, ceci, dans un encadré publicitaire pour une pâtisserie : «  OUVERT TOUS LES DIMANCHE DE DECEMBRE ». Comme les autres jours de la semaine, dimanche est un nom commun (pas de majuscule à l’initiale) qui s’accorde au pluriel : TOUS LES DIMANCHES. Mais : tous les dimanches matin.

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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 09:19

  « Les Jarrett ne sont plus revenus au Portel depuis 2006, le voyage devenant fatiguant. »

    Il s’agit d’une confusion entre verbe (au participe présent) et adjectif (verbal). Comparons :

   Ÿ Ils ne sont plus revenus, le voyage les fatiguant. (Participe)

   Ÿ Ils ne sont plus revenus, le voyage devenant fatigant. (Ad- jectif)

   Ils sont plusieurs verbes, ainsi, à nous empoisonner la vie : provoquant (Part.) / provocant (Adj.) ; précédant / précédent ; négligeant / négligent ; convainquant / convaincant ; intriguant / intri- gant

   N.B. : le gérondif est construit avec le participe présent, et non avec l’adjectif : en provoquant, en précédant, etc.

   (En 1679, l’Académie française décide que le participe présent ne s’accorde plus en genre ni en nombre, contrairement à l’adjectif verbal.)

 

  « Irène […] a débouché la bouteille de champagne que Gérard avait mis au frais, sûr de la victoire d’Obama. » Cas classique du participe passé employé avec avoir : accord avec la réponse à la question "Qu’est-ce qui est + participe passé ?" si la réponse est avant le participe. Qu’est-ce qui est mis (au frais) ? – La bouteille de champagne ! La bouteille de champagne qu’il avait mise au frais.

 

   Pour en finir avec la page 2 : « Elle et d’autres : "des riches, des pauvres, des noirs, des blancs, des jeunes, des vieux", unis par l’espoir de donner à l’Amérique un nouveau visage. »  Noir et blanc entrent dans la catégorie dont nous parlions vendredi : majuscule quand ils sont des noms et qu’ils désignent des personnes : des Noirs, des Blancs.

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28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 11:37

  « […] et s’envole en octobre 2004 vers la ville de Meridian dans le Mississipi. »

 

   L’État, comme le fleuve, prend : 4 s et 2 p ! Mississippi.

 

   On observe des divergences, dans cette page, entre titre et chapeau d’une part, et corps de l’article d’autre part. Ici, le personnage s’appelle Gaétan, là : Gaëtan. On parle parfois de la ville de "Lanveoc", parfois de "Lanvéoc". (Qu’il ne faut pas confondre avec Camaret-sur-Mer, distante d’une dizaine de kilo- mètres à l’ouest). Pour le prénom je ne saurais trancher, mais pour la belle petite ville du Finistère centre, c’est Lanvéoc, avec un accent (notre photo).

 

   Pour en finir avec la page 2 : « […] quand il se pose sur le porte-avi- ons. »  On ne peut pas couper ainsi le mot en fin de ligne. (On évite beaucoup d’erreurs en ne coupant jamais entre deux voyelles.) En effet, c’est couper à l’intérieur d’une syllabe : la lettre i ne représente pas ici le son voyelle [i], mais la semi-voyelle (ou : semi-consonne) [j]. Deux syllabes dans le mot : a / vions. Mais comme on ne peut pas non plus couper après la première lettre, il nous faut renoncer à couper ce mot !

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27 décembre 2008 6 27 /12 /décembre /2008 10:09

  « Il faut cependant à Roland Isambourg réagir avec le développement de la grande distribution. »

               

   On dit qu’un corps chimique réagit avec un autre : il entre en réaction avec lui. À part ce cas précis, le verbe se construit avec la préposition à : réagir au développement.

   Le tour "il faut à… + infinitif" n’est pas fautif, mais on y recourra plutôt quand le complément ("sujet réel") est un pronom. Il lui faut cependant réagir… On retrouve la construction plus loin dans la page : « Il fallait à la famille Isambourg trouver un autre lieu » : il lui fallait trouver

 

  « Le dossier n’a pas traîné de façon administrative, et la famille Isambourg pouvait envisager son installation […] » La périphrase aurait tendance à valoriser le retard administratif ! L’adverbe était nettement préférable ici : le dossier n’a pas traîné administrativement. Ou (malheureusement plus long) : Le dossier n’ayant pas souffert de retard d’ordre administratif, la famille pouvait envisager…

 

  Pour en finir avec la page 2, voici le cas d’une faute de ponctuation qui amène la phrase à signifier le contraire de ce qu’on veut dire : « Non, sans une certaine fierté, il regarde ses enfants poursuivre l’entreprise. »  À cause de la virgule entre « non » et « sans », on pourrait comprendre que Monsieur Isambourg père manque de fierté paternelle ! S’il fallait donner un conseil à qui voudrait faire des progrès en ponctuation, je dirais : mettez-en moins ! (Surtout les virgules !) Point trop n’en faut… comme en cette fin de phrase : « […] comités d’entreprises, etc.). »  (Où le point d’abréviation du etc. peut aussi faire office de point final !

 

   Une bonne nouvelle, à présent : grâce à ce site, qui traduit n’importe quelle page web en pseudo langage des Skyblogs, NordLittéral va enfin être lisible par les moins de trente ans !

   Cliquer ici pour voir le résultat :  lol nor mdr litéral^^ 
   (D'où l'illustration, bien entendu.)

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26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 10:19

  « Conjointement à l’investissement sportif, les équipes doivent transporter 50 kg de fournitures scolaires pour les petits marocains. »

    La construction de conjointement avec la préposition à est inusitée, donc à éviter. On peut y être poussé par analogie avec d’autres adverbes, comme parallèlement (à), qui pouvait convenir ici (mais il a un sens plus faible : pour ainsi dire, il unit moins intimement les deux motivations en question). On trouve plus loin l’ad- verbe dans un emploi plus classique : « […] expliquent conjointe- ment les deux amis. »

   Les mots qui désignent des personnes appartenant à un peuple, ou habitant tel endroit, prennent une majuscule quand ils sont employés comme noms (mais pas quand ils sont adjectifs). Pour les petits Marocains, pour les écoliers marocains (voir ci-dessous). De même : avec les jeunes Marconnellois (encore que là, « jeunes » peut être nom, et du coup « marconnellois » adjectif).

 

   Pour en finir avec la page 2 : « L’école de Coupelle-Neuve s’est donc investie au projet en essayant de récolter 50 kg de fournitures pour les petits écoliers marocains. »  S’investir ("se donner, s’impliquer") se construit avec la préposition dans : l’école s’est investie dans le projet, ou : s’est jointe au projet.

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25 décembre 2008 4 25 /12 /décembre /2008 11:20

  « Nul ne doute du courage et de la détermination des sauveteurs en mer. »

    Le français dispose d’une conjonction de coordination qui convenait ici : Nul ne doute du courage ni de la détermination des sauveteurs.

 

   « Tel est le sens du message qu’est venu délivrer l’amiral Lagagne, président de la Société Nationale des Sauveteurs en Mer, venu assister au congrès régional de la SNSM, à Dunkerque. »

   La répétition de « venu » est d’autant plus gênante qu’on la sent inutile. Gênante aussi, la répétition du nom de la société des sauveteurs, même s’il est, la deuxième fois, sous forme de sigle. Et « assister » ne semble pas indispensable non plus. Tâchons de tourner autrement. Tel est le message qu’est venu délivrer au congrès dunkerquois de la Société Nationale des Sauveteurs en Mer son président, l’amiral Lagagne. (Bof, c’est plus court, moins lourd, mais pas plus clair…)

 

  « Opération "Platons le décor" »  Le verbe *plater n’existe pas. L’encadré confirmera qu’il s’agissait du verbe planter : « La Ccra, partenaire de l’opération régionale "Plantons le Décor", propose également des stages sur différents savoir-faire relatifs au végétale. »  Mais le nom végétale n’existe pas : écrire au masculin végétal, qui désigne ici, par abréviation, le règne végétal.

 

   « Quels sont les portes greffes […] »  Il s’agit du nom composé : porte-greffe. Au pluriel, greffe prend un s, mais non porte, qui est un verbe. Des porte-greffes.

 

   Pour en finir avec la page 2 : « Les deux ingénieurs du Jardin du roi ont tenté de répondre à ses questions […] »  On attendait plutôt le démonstratif ces, vu qu’on vient d’évoquer ces interrogations, et qu’il n’est plus question, dans le passage, de leur auteur.

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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 09:44

   Damned ! La page 2 est une page de publicité ! Avec peu de texte, par-dessus le marché ! Une seule phrase – heureusement (car c’est bien sûr une faute) sans point final : « "Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas" »  Autre faute de ponctuation : une espace avant des points de suspension : « Noël moins cher … la preuve ! »

 

   Pour en finir avec la page 2 : « Noix de Saint Jacques », « NOIX DE ST JACQUES »  Toujours un trait d’union entre Saint et Jacques : Saint-Jacques. L’abréviation ne dispense pas du trait d’union : St-Jacques. De même dans Saint-Émilion, saint-honoré, saint-bernard, etc. Mais : sainte nitouche.

 

Notre illustration : emprunt au Journal d’un plasticien de campagne.

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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 11:34

  « Les élus gravelinois se sont retrouvés à la mairie pour se plonger une ultime fois cette année collectivement dans leurs dossiers. […] Le président de la commission des finances Richard Olek a situé le contexte en introduction. »

    Comme son nom l’indique, l’adverbe se plaît à côtoyer le verbe dont, comme on dit, il  modifie le sens. Il s’agissait ici de signifier que c’était la dernière fois qu’ils se réunissaient en totalité ; ce qui n’empêche pas de placer l’adverbe près du ver- be : pour se plonger collective- ment une dernière fois.

   Quant au président, il a sans doute plutôt décrit le contexte, ou situé quelque chose dans le contexte.

 

   Pour en finir avec la page 2 : « C’est en tout cas le vœu qu’a émis Bertrand Ringot après que le rapport annuel […] eut été présenté. »  Pas de véritable faute ici. C’est en effet l’indicatif qu’on emploie après après que, quand on se surveille un peu. Mais le passé antérieur correspondrait plutôt au passé simple (système d’énonciation du passé), et non au passé composé (système du présent).
   Comparons :

   Ÿ C’est le vœu qu’il émit après que le rapport eut été présenté.

   Ÿ C’est le vœu qu’il a émis après que le rapport a été présenté.

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