« Avec des recettes qui baissent et des charges qui augmentent, il ne reste guère de choix au conseil général que d’augmenter les impôts. »
L’année s’annonce difficile : pas évident de débusquer une belle grosse faute dans la page 2 d’aujourd’hui ! Toutefois, la construction de la deuxième partie de cette phrase ne me paraît pas pleinement satisfaisante. Choix signifie ici : "action de choisir, décision" (et non : "alternative, faculté de choisir"). Il serait peut-être plus correct de dire : Il ne reste guère comme choix que d’augmenter les impôts, ou même : Il ne reste guère que le choix d’augmenter les impôts.
« Les points positifs qui n’obèrent pas trop l’avenir » Obérer, c’est : 1° "endetter (quelqu’un), grever (un budget)", ou (par conséquent) : 2° "compromettre un budget pour l’avenir". Autrement dit, ce n’est pas exactement l’avenir qu’on obère (1er sens), et obérer pour l’avenir (2e sens) serait pléonastique. Donc : Les points qui n’obèrent pas trop le budget, ou : qui ne compromettent pas trop l’avenir.
Pour en finir avec la page 2 : « Il faudra lire "É- tat" et non "Département" en face de la ligne qui aura augmenté. » On ne coupe pas après la lettre initiale du mot. « En face de » me paraît impropre : dans, à la ligne. Enfin, ce n’est pas exactement la ligne qui augmente. Il faudra lire "État" à la ligne où (dont) le montant aura augmenté.
Notre illustration : « Il n'est pas question d'augmenter les impôts en 2009. » La ministre de l'Économie Christine Lagarde en juillet dernier sur RMC et BFM-TV.