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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 10:26

  « […] l’usine locale appartenant au groupe français Cemoi, s’était fixée comme objectif une production de 20 000 tonnes. »

 

   Il s’agit de tonnes de chocolat : ça laisse rêveur…

   La virgule entre le sujet et son verbe (après « Cemoi ») est fautive, mais on a déjà vu cela.

   D’autre part, « fixé » ne doit pas prendre de e. Je simplifie la règle d’accord du participe passé à la forme pronominale :

˜ Si le verbe est construit avec un COD qui le suit – pas d'accord. (Ils se sont construit une maison confortable.)

˜ Si le verbe est construit avec un COD qui le précède – accord. (J'ai vu la maison qu'ils se sont construite.)

   C’est un peu comme avec l’auxiliaire avoir à la forme non pronominale : accord si le C.O.D. est placé avant. Ici, le C.OD. est "une production..." : il est après, on n'accorde pas. L’usine s’était fixé comme objectif une production de 20 000 tonnes.

 

   Pour en finir avec la page 2 : voici un mot mal coupé en fin de ligne : « O // pale » On évite de couper les noms propres ; mais surtout : on ne coupe pas après la première lettre d’un mot. On lira avec intérêt les règles de coupure de mots.

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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 09:55

  « "La soirée était agréable, mais quand Madame de Fontenay a dit qu’elle ne se souvenait plus du nom de la miss France, cela m’a gêné un peu, mais bon…" sourit Sylvie. »

    (Sans vouloir rouvrir la polémique avec M. Hurlot, rappelons que la miss en question n’est autre que la réunionnaise Valérie Bègue.)

   Quel bon air frais apporte le sourire d’Eméné Nyamé (élue miss Flandres) ce matin, après les malsains effluves d’hier dans la même page !

   Il s’agit aujourd’hui d’un cas d’accord du participe passé déjà évoqué. Employé avec avoir (« a »), il s’accorde avec le C.O.D. placé avant (« m’ », mis pour « Sylvie »). Cela m’a gênée un peu, donc.

 

   Pour en finir avec la page 2 : « Une quarantaine de musiciens a été mobilisée durant cette soirée […] »
   Personnellement, je trouve un tantinet gênant d’accorder « mobilisée » avec « quarantaine ». On en viendrait à se demander si ce sont bien les musiciens qui ont été mobilisés, ou bien la quarantaine ! On sait que dans la réalité, ce sont les musiciens, et… dans la grammaire, c’est la quarantaine.

   On a déjà dit ici cette tendance de la langue à accorder selon le sens (syllepse) plutôt que d’après la grammaire. Je trouve plus naturel de dire, et d’écrire : une quarantaine de musiciens ont été mobilisés, où « une quarantaine de » joue en somme le rôle de déterminant pluriel.

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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 08:49

  « Quentin a fait des progrès monstrueux. Et à l’issu du prime, il est venu me dire […] »

    Cette fois encore la page 2 est une page de publicité pour TF1 ; on le voit par exemple à ce détail : « […] que l’on a vu notamment sur un autre pro- gramme de détecteurs de ta- lents… » Sur une autre chaîne sans doute : chut ! Ne nommons pas l’émission, pour ne pas faire de pub à la concurrence !

   L’auteure de l’article, tout occupée sans doute à bien employer son jargon anglotélévisuel, est tentée par l’apocope. « À l’issu du prime » doit en jeter plus que : à l’issue de l’émission.

 

   Pour en finir avec cette page de pub : « C’est là qu’est mon rôle : réveiller en eux des déclics, pour passer à l’étape au dessus […] » Passons vite sur les maladresses de vocabulaire (réveiller / provoquer…, au-dessus / suivante…) et contentons-nous de rétablir le tiret à au-dessus.

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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 16:35

  « De source syndicale, ces mesures toucheraient pour par- tie en production chimie, et dans les fonctions supports […] »

 

   Un peu comme le verbe savoir d’hier, toucher est transitif. Impossible de l’employer dans ce sens sans complément d’objet direct. Remplacer les C.O.D. par des compléments circonstanciels de lieu ne fait qu’aggraver la faute ! Ces mesures toucheraient pour partie la production chimie et les fonctions supports.

 

   Pour en finir avec la page 2 : « 30 000 euros de dons ont pu notamment être reversés au Colibri […] »

 

   C’est la place de l’adverbe. S’il faut comprendre que le Colibri en a récolté une bonne part, sa pla- ce était après « reversés ».

 

   Dommage que cette demi-page sur la philanthropie et la consom- mation d’huîtres ne dise pas un mot de la souffrance animale. Les expériences sur les huîtres devraient désormais être interdites dans les lycées. Mais les ouvrir et les manger vivantes, c’est aussi une torture ; ce n’est pas parce qu’on est petit, laid et muet qu’on ne souffre pas !

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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 15:01

  « Qui un jour ou l’autre a approché cette terrible maladie nommée Alzheimer sait. Une maladie qui, paradoxalement, fait peut-être plus souffrir la famille, l’entourage que le patient lui même. »

    Non, on ne peut pas employer savoir intransitivement : il a besoin, dans sa construction, d’un C.O.D. ; c’est dans ses gènes ! Fût-ce un C.O.D. explétif, ou plutôt qui anticipe sur ce qui suit, sous la forme du pronom le : "Je le sais : la maladie d’Alzheimer fait souffrir l’entourage du malade". Or, ici, même plus loin dans le texte, on ne trouve pas clairement ce qui pourrait être le complément de « sait ».

   (N.B. : le « Je sais ! » oral, voire familier (« Je le sais » à l’écrit ), a un C.O.D. implicite, qui a d’abord été énoncé. « Tes clés sont restées sur la machine à café. – Je sais ! » (= Je sais que mes clés, etc.)

   On respecterait peut-être la pensée de l’auteur en faisant une seule phrase des deux : Qui un jour ou l’autre a approché cette terrible maladie nommée Alzheimer sait que c’est une maladie qui, paradoxalement, etc.

 

   D’autre part, même marquant l’ipséité doit être accompagné d’un tiret après un pronom (lui-même), mais non après un nom (« Il m’avait dit qu’il achèterait une maison non loin de l’auberge ; en fait, il a acheté l’auberge même » (= l’auberge elle-même). On trouve justement plus loin dans l’article, et fort justement : « soi-même ».
   (Il manquait aussi un tiret ici (nom composé) : Le mieux-être du malade.)

 

   Pour en finir avec la page 2 : « La maison d’accueil de jour Horizon verra ainsi le jour à Berck. »  Cela sent moins le jeu de mot que la répétition maladroite… C’est le deuxième « jour » qui semble le plus facile à remplacer ; par exemple : La maison d’accueil de jour Horizon ouvrira à Berck.

 

   Notre photo : le docteur Alzheimer. Souvenez-vous de son prénom : Alois !

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30 septembre 2008 2 30 /09 /septembre /2008 08:22

  « "On ne peut pas tolérer que des arguments qui disent que le caractère de "nuisances" n’est pas prouvé pour autoriser les concessions." »

    Hum… Comme on ne comprend pas le sens de la "phrase", difficile de la corriger… Je regrette d’avoir dit qu’on employait trop de virgules !…

   Il s'agit, si cela peut aider notre lectorat, des "moulières indésirables" à Tardinghen.
  
Déjà, il faudrait un verbe conjugué suite à chaque conjonction que. Or, je n’arrive pas à trouver le verbe introduit par la première : on ne peut pas tolérer que quoi ? Il faudrait un verbe au subjonctif, après ça !

   D’autre part, « des arguments qui disent que » est lourd, et le verbe dire est inapproprié ; il y a du pléonasme dans l’air.

   J’essaie quand même de reprendre la phrase en supprimant le premier que et le verbe dire, juste pour voir : On ne peut tolérer, pour défendre les concessions, des arguments niant leur nuisibilité. Bof…

 

  Pour en finir avec la page 2 : « Les élus sont allés à la ren- contre de leurs homologues dans le contexte des moulières. » Les moulières pourraient être un joli lieu de rencontre, pourquoi pas, mais pas un contexte. Il aurait fallu dire ici : dans le contexte de l’affaire des moulières, par exemple.

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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 10:16

  « Passer cinq jours avec lui, alors que moi-même, j’allais devenir père, j’aimais beaucoup l’idée. »

 

   Il s’agit de l’histoire un peu cucul (on l’aura senti) d’un garçon qui quitte avec son père La Cappelle à vélo pour demander la main de la future mère de sa fille. Bref !…

   Pour connaître la ponctuation, qui participe à la spécificité de l’écrit par opposition au langage parlé, il faudrait peut-être lire et écrire autant qu’on cause, et qu’on entend causer…

   La virgule après « moi-même » est une faute. Elle aurait pu se justifier, mais alors accompagnée d’une autre avant « moi-même », pour mettre ce groupe en vedette.

   Les virgules, on en met plutôt trop ; il vaudrait la peine de se demander à chaque fois si on a une bonne raison de l’employer. Elle est vraiment nécessaire pour aider la lecture quand des mots sont juxtaposés alors qu’ils n’ont pas de fonction grammaticale entre eux. Ainsi, dans cette phrase : celle qui sépare « père » et « j’ ». Vu qu’une proposition est par définition un groupe de mots qui ont entre eux des fonctions grammaticales (sujet, complément, et tout ce qu’on a appris (?) à l’école), la virgule trouvera sa place entre deux propositions, surtout si elles s’entrecoupent, si l’une est enclavée dans l’autre (incise), etc.

 

   Pour en finir avec la page 2 : « "Il m’a fallu un petit quart d’heure pour retrouver mes esprits, heureuse." » Construction à revoir, Mademoiselle ! « Heureuse » aurait dû être mis en apposition avec un sujet. Au bout d’un quart d’heure, je retrouvais mes esprits, heureuse. (Où « heureuse » est apposé au sujet « je ».)

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27 septembre 2008 6 27 /09 /septembre /2008 08:56

  « Fidèle à ses idées et même si celle-ci ne décide plus de tout au sein de la société Miss France depuis son rachat par Endemol, la dame au chapeau a bel et bien tiré un trait sur "la sulfureuse" Valérie Bègue, Miss France en titre. »

 

   J’ai beau relire cette phrase, je n’arrive pas à comprendre pour- quoi l’auteur n’a pas écrit elle, tout simplement, au lieu de ce fautif et vraiment inexplicable « celle-ci ».

   Celui-ci, celle-ci, ceux-ci… ren- voient au mot le plus proche parmi ceux qui précèdent. On s’attendait donc à lire "celles-ci", représentant « ses idées ». Or, il s’avère que « celle-ci » voudrait remplacer un groupe nominal qui suit ! À savoir : la périphrase « la dame au chapeau ».

 

   Pour en finir avec la page 2 : « D’autres baignent dans cet uni- vers depuis très jeune. » (Il s’agit toujours, comme bain, de la même foire aux bestiaux.) L’ellipse du verbe ne dispense pas d’ac- corder : depuis très jeunes, depuis qu’elles étaient très jeunes.

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26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 16:55

  « […] des villages où l’on s’impatiente encore d’être en bas débit […] »

 

  C’est ambigu, mais le lecteur sensé a vite fait de bien com- prendre : dans ces villages, on est impatient d’être en haut, voire en très haut débit.

  S’impatienter de + infinitif, ou : être impatient de + infinitif, c’est perdre patience dans la hâte qu’on a de… (+  le même infinitif). Vous vous impatientez d’être en haut débit !(1)

 

  Cependant, après beaucoup de verbes le complément [de + infi- nitif] peut indiquer la cause, et c’est comme cela qu’il fallait l’en- tendre dans le journal de ce ma- tin : on s’impatiente parce qu’on est encore en bas débit : je n’en puis plus d’être en bas débit, j’en ai assez ! On retrouve cette construction causale dans : je suis fatigué d’avoir couru, il est énervé d’avoir supporté cet importun, etc. Pour ces verbes, il n’y a pas d’ambiguïté.

 

   Pour obvier à l’amphibologie, disons par exemple : des villages où l’on est encore impatient d’être en haut débit, ou bien : où l’on est excédé d’être encore en bas débit.

 

   Notons qu’il aurait sans doute suffi, pour gommer l'ambiguïté dans la phrase de la page 2, de changer la place de « encore » : de le mettre après « d’être ».


   Pour en finir avec la page 2 : je ne connaissais pas l'adverbe "téléphoniquement". J'essaierai de le replacer...

 

(1) J’en ai trouvé confirmation dans cet excellent dictionnaire en ligne.

En illustration : la carte du dégroupage.

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 17:39

  « C’était génial ! Les élèves sont adorables, hyperdisponibles, très motivés. Déjà, se tissent des liens. »

 

   La plus grande faute de la page, aujourd’hui, c’est une faute de goût ! Déjà, nous resservir Ducros et la Star Academy (c’est la 3e fois !), je trouve que c’est une grave bévue ! Les phrases citées supra donnent le ton : on fait du commerce, de la publicité, on pratique la langue de bois… Sur cinq colonnes, la nouvelle animatrice, interviewée avec complaisance, accumule poncifs dithyrambiques et clichés à destination de "cerveaux" hyper disponibles… pour nous présenter sa merveilleuse émission. Bienvenue dans le monde enchanté de TF1 !

   Il fallait plutôt écrire : C’était hyper génial, les merveilleux élèves sont magnifiques, hyper disponibles. Déjà, il se tisse entre eux des liens hyper cools. 

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