« En effet, beaucoup d’étrangers originaires de pays en conflit avec l’Angleterre ou ayant eu un passé tumultueux avec elle peuvent bouder les hébergements outre-Manche. »
(Je ne sais pas pourquoi le correcteur de Word signale en rouge « outre-Manche », qui est parfaite- ment correct.)
C’est peut-être la volonté de bien marquer l’opposition entre présent et passé qui a poussé à cette sorte de pléonasme : « ayant eu un passé ». Pour l’éviter, on choisira entre : ayant un passé tumultueux avec elle, et : ayant eu des relations tumultueuses avec elle.
« Attirer des touristes désireux de se rendre aux JO de Londres mais peu enclins à s’installer chez nos cousins anglais pourraient trouver une place idoine sur la Côte d’Opale. » Tout va bien jusqu’à « anglais » ; mais « pourraient » n’a pas de sujet, ce qui est fâcheux. (Ce ne peut être « touristes », qui est C.O.D. d’« attirer ».) On pourrait lui flanquer un sujet sous la forme d'un pronom relatif qui reprendrait « touristes », mais c’est le « attirer » initial qui l’empêche : cet infinitif non prépositionnel complété par un C.O.D. a des allures de sujet, mais il n’a pas de verbe, ce qui, réciproquement, est fâcheux aussi. Essayons ainsi : Il s’agit d’attirer des touristes désireux de se rendre aux J.O. de Londres, mais peu enclins à séjourner chez nos cousins anglais, et qui pourraient trouver une place idoine sur la Côte d’Opale.
Pour en finir avec la page 2 : « Les Argentins vouent d’ailleurs un culte presque christique au libérateur du Chili, du Pérou et considéré comme l’un des pères de la nation argentine. » Le mal vient de « et » : on ne voit pas bien ce qu’il coordonne. En tout cas, pas deux choses coordonnables, c’est-à-dire deux mots ou deux groupes de natures équivalentes. On sera peut-être fidèle au sens recherché en tournant ainsi : Les Argentins vouent d’ailleurs un culte presque christique au libérateur du Chili et du Pérou, qu’ils considèrent en outre comme l’un des pères de la nation argentine.