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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 11:01

  « Lui avait proposé un terrain, sur le territoire de sa commune, "dont le seul tort, dit-il, et d’être éloigné géographiquement du centre de Boulogne, mais en terme de temps de parcours, on n’est pas si loin." »

    Ÿ « Lui », c’est le maire de Neufchâtel-Hardelot. Il est déli- cat, à l’écrit, d’employer seul lui comme sujet d’insistance. Il vaut mieux le doubler de il, quitte à segmenter la phrase (lui, il avait proposé) ou à développer (quand à lui, il avait proposé). Ou l'em- ployer en balancement avec un autre sujet : J’avais proposé un terrain, lui un autre.

   Ÿ « Et » est, à l’évidence, mis au lieu du verbe est.

   Ÿ « Terme », dans cet emploi, doit être au pluriel.

   Ÿ Pas de virgule après « parcours », sauf à mettre le groupe « en ter- mes de temps de parcours » entre virgules.

   Ÿ Comme toute la phrase n’est pas une citation du maire, fermer les guillemets après son dernier mot, et non après le point.

   Lui, il avait proposé un terrain, sur le territoire de sa commune, "dont le seul tort, dit-il, est d’être éloigné géographiquement du centre de Boulogne, mais, en termes de temps de parcours, on n’est pas si loin".

 

   Pour en finir avec la page 2 : « En octobre, Frédéric Cuvillier […] avait demandé aux maires de l’agglomération de réfléchir à un lieu susceptible d’accueillir le futur équipement structurant. »  Peut-on réfléchir à un lieu ? On peut y penser, certes. Penser à un lieu, c’est en quelque sorte s’en souvenir, au moins le citer mentalement. Mais y réfléchir… On réfléchit plutôt à un problème, à une affaire, une question, un sujet, une énigme… Il avait demandé aux maires de rechercher un lieu, de réfléchir au problème de la localisation…

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21 décembre 2008 7 21 /12 /décembre /2008 11:27

 « On se souvient qu’en 2004, un investisseur anglais s’était montré très intéressé par l’achat du Moulin de Bascon mais l’opération avait finalement "capoté". »

    Devinette : à quoi convient-il de changer de place dans cette première phrase du "chapeau" de l’article ? À la virgule, inutile (sauf cas d'incise) à l’intérieur d’une proposition (c’est-à-dire entre des mots qui ont des fonctions grammaticales entre eux), mais bienvenue avant une conjonction de coordination (« mais »), qui relie deux propositions.

 

  À présent, le début de l’article : « La veille du réveillon de Noël, le 23 décembre au soir, le maire de Montreuil Bruno Béthouart et sont équipe se retrouveront en mairie. »  Curieux que le correcteur d’orthographe ne signale pas cette grosse faute. Et son équipe.

 

   Pour en finir avec la page 2 : « Il aussi reçu un avis favorable de l’architecte. »  Il reçut aussi, ou : il a aussi reçu.

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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 09:47

  « Faut-il retourner vers une vérité historique, tel que l’objet était à l’origine ? Que faut-il faire des actes de restauration passés ? Comment permettre à l’objet de traverser encore un peu plus les âges et de révéler son histoire aux générations qui nous suivent. »

 

   Je cite tout ce passage, jusqu’au point d’interrogation manquant, pour qu’on voie de quoi il s’agit, quelle est la question posée à propos du sarcophage de Nehemsimontou, mais en fait c’est la première phrase, sa construction et l’emploi de « retourner » et de « tel » qui posent problème : « Faut-il retourner vers une vérité historique, tel que l’objet était à l’origine ? »  Je propose : Faut-il rechercher la vérité historique et s’efforcer de restituer l’objet tel qu’il était à l’origine ?

 

   Pour en finir avec la page 2, cette expression un peu lourdingue : « Olivier Perdu, qui n’a pas vu le sarcophage depuis avant l’été. »  On va dire : depuis le printemps, alors !

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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 09:28

  « Une période […] où la moindre des variations sur des sommes qui se comptent en millions à des incidences qui feraient pâlir un smicard, et provoquent des insomnies chez le grand argentier de la Terre des Deux Caps. »

  « […] pas d’arguments pour la défense du parc dit naturel, pas d’appui sur la marginalité de la production de courant qui n’éteindra pas la centrale de Gravelines, pas de rejet du lobbying écologique ou l’on remplace une pollution par une autre, pas de […] »

    Devinette : que faut-il déplacer de la première citation à la deuxième, pour corriger une faute dans chacune ? Ce n’est pas grand-chose, mais la nature de mots est en jeu, et la compréhension des deux pas- sages ! Il s’agit d’un accent grave, en trop dans « à des incidences » et qui manque dans « ou l’on remplace ».

   Notons que le pronom relatif convient plutôt mal dans le deuxième passage ; il faudrait peut-être dire : pas de rejet du lobbying écologique, qu’on accuse de remplacer…

 

   Pour en finir avec la page 2 : « […] Pas de référence à l’enquête paysagère récente où l’on pinaille sur des détails de construction qui complique les PLU alors qu’on accepte les immenses aérogénérateurs. »  « Complique » a pour sujet « qui », qui a pour antécédent, si je ne m’abuse, « détails ». Des détails qui compliquent, donc.

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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 16:53

  « Mais les missions qu’ont leur a confiées ont aussi emmené les "seniors bénévoles" au Liban. »

    Le correcteur d’orthographe de Word ne bronche pas devant ce « ont » ! C’est pourtant un sujet qu’il faut là : les missions qu’on leur a confiées.

 

  « Ces 33 "professionnels seniors bénévoles", comme ils se définissent, mettent ainsi leurs compétences à disposition de missions précises. »  Pour être tout à fait correct : mettent ainsi leurs compétences à la disposition de missions précises. Il ne s’agit pas d’une expression toute faite "mettre à disposition" : le mot « disposition » est "particularisé" par son complément du nom. Il est donc normal que ce nom soit précédé d’un déterminant : d’un article défini.

 

  « Pourquoi se passer […] du carnet d’adresse des professionnels en "inactivité" ? »  Il doit être bien mince, ce carnet d’adresses !

 

  « "On est occupé à dynamiser […]" »  Régionalisme. (On entend aussi : "être occupé de".) Pour conserver l’aspect du verbe (l’action considérée dans son déroulement) on peut toujours dire qu’on est en train de dynamiser…

 

  « Il a ad- héré. »  Le mot est ainsi coupé en fin de ligne. Le seul endroit où l’on peut couper ce mot, c’est entre le é et le r : adhé- ré. (Revoir ici les règles de coupures de mots.)

 

   Pour en finir avec la page 2 : « Dans les domaines où on a travaillé. »  Rappelons que l’on (au lieu de on), trop souvent employé sans raison ou par fausse élégance, est utile pour éviter un hiatus, comme ici : quand le mot précédent se termine par un son voyelle. Dans les domaines où l’on a travaillé.

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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 17:45

  « L’association ne se contente pas pour autant d’exposer son bateau phare, et elle a encore de nombreux projets dans ses cartons. »

    Le « et » est en trop entre ces deux propositions, qui devraient plutôt être juxtaposées, apposées. Dire, différemment, deux fois la même chose (« ne se contente pas » + « elle a en- core ») ne pose aucun problème ; au contraire, c’est plutôt le signe d’une rédaction soignée : on met deux fois son ouvrage sur le métier1 ! Mais les coordonner par « et », cela revient à les ajouter, comme deux choses additionnables, donc distinctes : c’est faire un pléonasme.

 

   L’expression « bateau phare » est plaisante pour désigner le bateau traditionnel vedette de l’association, et je n’aurai pas le cœur à la condamner. Mais de façon générale, on choisit comme comparant, dans une métaphore ou une comparaison, un mot étranger à tout champ lexical du propos du texte, de façon à éviter une ambiguïté. (Par exemple, on évitera de dire d’un personnage qu’il est "une armoire à glace" dans un texte sur les chambres meublées, ou d’un autre qu’il est "rouge comme une pivoine" dans un texte sur les fleurs.) Ainsi, on remarque facilement, chez les auteurs, l’"étrangeté" des champs lexicaux des comparaisons et métaphores.

 

  « Cette embarcation à voile avec sa coque en bois à fond plat a participé à la fête du crabe. »  « Avec » est maladroit dans cette phrase descriptive. On le sent employé pour éviter la répétition de « à », présent déjà plusieurs fois dans cette courte phrase. Mais je trouve la répétition encore préférable : Cette embarcation à voile et à coque en bois à fond plat a participé à la fête du crabe.

 

   Pour en finir avec la page 2 : « Elle achète ses tissus chez Emmaüs […] "Je les prends en petite quantité pour garantir leur côté unique". »  « Achète » est un présent itératif : qui marque la répétition, l’habitude. Du coup, on attend en petites quantités plutôt au pluriel.

___________________

1 « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. » (Vers de Boileau, qui toutefois n’attendait pas qu’on serve dans le texte tous les avatars de l’ « ouvrage », mais plutôt l’ultime version, polie et repolie ! )

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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 08:57

  « Le Côte d’Albâtre pourrait-il alors mis en service à Boulogne ? » « L’institution consulaire fait un rêve : celle de la mise en service du Côte d’Albâtre dans les prochaine semaines. »

    Dans la première phrase il manque manifestement l’auxiliaire être, qui sert ici à la voix passive : c’est le cas d’un verbe passif employé sans complément d’agent. Être mis.

   Dans la deuxième phrase, il ne faut pas oublier que « rêve » est masculin ; on ne peut donc pas le reprendre par un pronom féminin (« celle »). D’autre part, comme il s’accorde avec « semaines », il faut mettre l’adjectif au pluriel. Celui de la mise en service dans les prochaines semaines.

 

   Pour en finir avec la page 2 : « Ouverture de la ligne Boulogne-Douvres au 1er juillet avec le Norman Spirit – un navire qui effectua le service Calais-Douvres sous pavillon P&O –. »  On peut mettre un groupe en incise entre tirets, comme entre parenthèses. Les parenthèses ont tendance à diminuer l’importance donnée à ce qu’elles contiennent, tandis que les tirets attireraient plutôt l’attention sur ce qu'ils encadrent. Seulement, si le groupe se trouve en fin de phrase, on ferme les parenthèses, mais on ne met pas un deuxième tiret. Comparons :

   l On annonce l’arrivée du Norman (un navire qu’on connaît déjà).

   l On annonce l’arrivée du Norman un navire qu’on connaît déjà.

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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 17:19

  « Au travers des 126 collèges qui sont de sa compétence directe, mais aussi "en soutenant la pratique du sport, l’accès à la culture, en encourant de multiples initiatives […]" »

    Encourir : s’exposer à (quelque chose de fâcheux), prendre le risque de, être passible de, s’attirer (des ennuis). Le verbe est d’autant plus inattendu ici qu’il s’agit de moyens, pour le Conseil Général, de « soutenir la jeunesse ». Faut-il comprendre qu’il se tient prêt à supporter (le coût de) ces initiatives ? On aurait plutôt dit : quitte à accepter d’accompagner financièrement des initiatives. Ou alors il s’agit d’une erreur de vocabulaire : encourant au lieu d’encourageant ? (Le verbe encourager nous ramenant au ton plus positif du contexte.)

 

  « Des politiques jeunesse remarquables ont été mises en œuvres. »  Jamais d’s à œuvre dans cette expression.

 

   Pour en finir avec la page 2 : « "[…]", énumère le président du conseil général. Et de répliquer : "Tout cela est fort bien, mais c’est un peu disparate." »  Le président a en effet énuméré ce que le Conseil Général a fait pour la jeunesse. Répliquer n’a pas forcément le sens d’objecter, rétorquer ; mais il est tout de même inséparable, pour le moins, de l’idée de vivacité. Répliquer, c’est répondre avec, au minimum, un à-propos qui remet peu ou prou en question ce qui vient d’être dit. Mais quand bien même le « un peu disparate » le justifierait, le verbe ne peut pas être employé ici, au moins pour la raison que c’est la même personne qui parle ici et là (qui énumère et qui « réplique »). Une réplique est dite par un autre. Sauf gravement schizophrène, je ne peux pas me répliquer à moi-même.

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14 décembre 2008 7 14 /12 /décembre /2008 11:24

  « Le public a découvert vos talents d’imitatrices pendant les Enfoirés, notamment avec Muriel Robin ? »

    C’est à Liane Foly qu’on pose la question : c’est une interview. La chanteuse aurait-elle tellement de cordes à son arc qu’elle serait à elle seule plusieurs imitatrices ? Non, c’est déjà bien quelle ait des talents d’imitatrice !

 

  « "On ne s’attend jamais au succès. Vous savez, nous, les artistes, on est souvent au poker et au casino." »  Jus- qu’à « artistes », tout va bien. La première phrase généralise (« on »), et la deuxième entre dans un système personnel : « vous », « nous ». Seulement, en principe on ne peut pas reprendre un pronom de la première personne par un pronom de la troisième (« nous » / « on ») (ni l’inverse). Nous, les artistes, nous sommes…

 

   Pour en finir avec la page 2 : « La tournée ne devait durer qu’un mois, finalement cela fait presque plus d’un an. » Combien ça peut être, « presque plus d’un an » ? C’est forcément plus de 364 jours (on aurait dit sinon : presque un an). C’est forcément moins de 366 jours (on aurait dit sinon : plus d’un an). C’est donc forcément : 365 jours. Finalement, cela fait un an.

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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 09:59

  « Dans quelques mois, le sarcophage intermédiaire de Nehemsimontou sera de retour à Boulogne. […] Tous les deux mois, se réunit le comité scientifique composé de […]. Tous sont d’imminents spécialistes du domaine. »

 

   C’est à peine croyable ! Tous les membres de ce comité vont devenir, d’un instant à l’autre, des spécialiste d’égyptologie ?! À moins qu’il ne s’agisse d’émi- nents spécialistes ? Rappelons le sens de ces deux paronymes :

Imminent : qui est sur le point de se produire, très proche. Au haut-le-cœur qu’il ressentit, l’al- coolique en herbe comprit que le vomissement était imminent.

Éminent : dont les qualités sont supérieures, qui surpasse les au- tres. Les membres du comité sont d’éminents spécialistes.

 

   Pour en finir avec la page 2 : le dernier mot de l’article précédent, sur l’endoscopie sans anesthésie des otaries (on est en France libre, on fait des articles sur ce qu’on veut) m’a fait tiquer : « Cette présentation va désormais permettre à de nombreuses institutions […] de mettre en place, avec leurs lions de mer, ce comportement. » On a bien vu dans l’article que l’intubation des pinnipèdes est le fruit d’une attention quotidienne envers les animaux ; mais, s’agissant de l’endoscopie elle-même, on parlera de pratique  plutôt que de comportement – pratique pour laquelle il ne faut pas être… phocomèle ! (De plus, on "met en place" une pratique, plutôt qu'un comportement.)

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