Conseil municipal de Gravelines
« L’opposition tance des effectifs municipaux pléthoriques et un "sous investissement" »
Cette phrase sans point est le surtitre. C’est le verbe tancer qui a retenu mon attention : il est mal employé. On ne peut tancer que des personnes. Tancer : "réprimander quelqu’un, l’admonester, le morigéner, etc." S’agissant d’effectifs ou d’investissements, on les désapprouve, on les déplore, dénonce, condamne, conteste, etc. • Devant un nom ou un adjectif, sous s’emploie toujours avec un trait d’union. Les noms ainsi formés prennent tous la marque du pluriel, sauf ceux-ci : sous-gorge, sous-verge, sous-main, sous verre. L’opposition stigmatise des effectifs municipaux pléthoriques et un « sous-investissement ».
« "Vous licenciez alors !", a-t-on entendu dans les rangs de la majorité. » Il s’agit de l’emploi familier de alors : "par conséquent, c’est pourquoi, en conséquence de quoi". À ne pas confondre avec le sens non familier du mot : "à ce moment là". Mais dans son emploi familier le mot s’accompagne d’une virgule. Prenons justement celle qui se trouve un peu plus loin, qui n’a rien à faire en plus du point d’exclamation : « Vous licenciez, alors ! » a-t-on entendu dans les rangs de la majorité.
« Ces interventions prêtaient écho à un débat, plus politicien… » On voit ce que l’auteur veut dire : l’inverse de "faire écho" ; les interventions ne font pas écho à un débat, c’est l’inverse : le débat fait écho aux interventions. Seulement, l’expression prêter écho n’existe pas, et il est hasardeux de l’inventer. Ces interventions ont suscité un débat, ont été prolongées par un débat, ont été suivies d’un débat…
Pour en finir avec la page 2, encore une question de vocabulaire : « La dette communale continue de descendre. » C’est le verbe descendre qui m’insupporte. Non seulement il est impropre ici, mais encore il est ambigu : on peut aussi bien comprendre que la dette s’affaiblit, ou qu’elle s’aggrave ; qu’elle diminue, ou qu’elle augmente. La dette continue de s’alourdir.
On ne m'a pas lu hier : la page était occupée par un comminiqué de la S.N.C.F., suite aux perturbations récentes. Peut-être qu'un jour ce sera un communiqué de la Mairie de Calais, suite à son inertie depuis la tombée de la neige... Mais je doute que cette fois-là je puisse faire relâche...