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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 11:08
Sortie de piste pour le motard Timoteï Potisek

 

   « Sur la toile, les messages de soutiens affluent. En 48 heures à peine, 1 700 messages de soutien sont inscrit sur la page Facebook. »

    • Pas d’s à soutien dans messages de soutien : c’est la deuxième expression qui est la bonne ! • Par contre, on accorde l’attribut : 1 700 messages sont inscrits.

 

   « Les non-dits d’un corps médical propice à ne jamais laisser espérer. »  « Propice » est fâcheux. • D’une part, il doit s’accorder à « non-dits », et non à « corps médical » : propices. (On comprend que ce n’est pas le corps médical en soi-même qui décourage tout espoir.) • D’autre part, propice a un sens positif qui ne me semble pas convenir en la circonstance. Propice : "qui est bien disposé, qui convient bien, qui est favorable, opportun". Cherchons donc un terme plus neutre : Les non-dits du corps médical propres à ne laisser aucun espoir.

 

   « La famille de Timoteï Potisek, Rudy son père et surtout Sergeï, son frère, restent ouverts à la presse et continue de transmettre les bulletins de santé. »  L’accord des verbes doit se faire avec le sujet (« famille »), et non avec le groupe apposé au sujet (« Rudy […] son frère »). Au singulier, donc. Mais surtout, on ne saurait coordonner deux verbes qui ont le même sujet en les accordant différemment. La famille […] reste ouverte à la presse et continue…

 

   « "Je lui ai répondu, ‘t’as raison, profites de la vie.’" »  • C’est un deux-points qui convenait au lieu de la virgule. • Les verbes du premier groupe, à l’impératif, ne prennent pas d’s à la deuxième personne, sauf devant en et y, pour des raisons d’euphonie (liaison). Comparons : Entre dans la pièce ! Entres-y ! Profite de la vie ! Profites-en !

 

   Pour en finir avec la page 2, une question de logique : « Lui seul avait cette machine en France, y compris chez Yamaha. »  Soit « chez Yamaha » renvoie au personnel français de Yamaha, et la précision est inutile, puisque par définition il fait partie de « en France ». Soit « chez Yamaha » renvoie au personnel mondial de Yamaha, et le « y compris » ne tient plus puisque, justement, ce personnel n’est pas compris dans « en France ». Il faut donc malheureusement recourir à une formulation plus lourde : Lui seul avait cette machine en France, même en tenant compte du personnel de Yamaha. Ou : Personne d’autre que lui n’avait cette machine en France, pas même parmi le personnel de Yamaha.

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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 17:40
Projet de parc d’éoliennes au large de Dunkerque

 

   « Plus que l’activité de pêche, l’écueil majeur auxquels les promoteurs des projets éoliens pourraient être confrontés tiendrait à la proximité d’une zone de navigation densément fréquentée. »

    Un pronom prend une forme qui s’accorde au nom qu’il remplace. Ainsi, un composé de lequel, pronom relatif, s’accorde avec son antécédent : le mot qu’il représente. Comme son nom l’indique, celui-ci est avant ; ici : « l’écueil majeur », masculin, singulier. L’écueil majeur auquel les promoteurs des projets éoliens pourraient être confrontés.

 

   « Un projet espagnol pour l’implantation de 40 éoliennes au large de Dunkerque »  C’est le titre de l’article. C’est la préposition « pour » qui m’a contrarié. On attendait : Un projet espagnol d’implantation de 40 éoliennes. Et c’est sans doute le surtitre (« Le projet initial du groupe Total est repris ») qui explique la formulation retenue. Voilà : c’est le projet Total, repris par un projet espagnol. Mais justement parce que cela est dit dans le surtitre, il ne me paraît pas gênant de titrer en dessous : Un projet espagnol d’implantation de 40 éoliennes. Ou : Une version, un avatar espagnol(e) du projet du groupe Total d’implantation…

 

   Pour en finir avec la page 2, une précision qui pourrait heurter la susceptibilité du lecteur moyen de cette page : « Total opère une centrale éolienne à Mardyck (à proximité de sa raffinerie des Flandres, située à Dunkerque, en France). »  Passe encore que le lecteur de Nord Littoral ignore que Mardyck se trouve près de Dunkerque. Mais de là à nous suspecter de ne pas savoir que Dunkerque est en France…

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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 18:41
Inauguration de Capdunes à Coudekerque-Branche

 

   « Aujourd’hui, ils (et elles surtout, car le métier de télé-opérateur se conjugue majoritairement au féminin), sont 240. »

 

   • En un seul tenant : téléopérateur, comme tous les mots au préfixe télé (sauf télé-enseignement, pour lequel les deux formes se rencontrent). • Conjuguer a un sens général ("assembler, unir"), et un sens grammatical ("énumérer les différentes formes d’un verbe"). On ne conjugue donc pas un métier, et on ne saurait conjuguer « au féminin ». C’est un cas, je crois, où l’on gagnerait à faire simple. Le métier de téléopérateur s’écrit au féminin, est majoritairement féminin, se féminise…

 

   « Mais un processus qui ne réclamait aucune erreur. »  Je ne suis pas sûr que ce soit le verbe qui convenait ici ; n’attendait-on pas plutôt : un processus qui n’admettait, qui ne supportait aucune erreur ?

 

   Pour en finir avec la page 2, une question de préposition : « "Il fallait trouver une grande surface, disponible rapidement, accessible par les transports en commun." »  Pas de faute ici ; mais peut-être que "accessible aux transports en communs", qui a finalement le même sens, serait plus léger, plus fluide… ?

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 16:31
Fête du hareng à Étaples

 

   « "Aujourd’hui, je défend cette profession." »

    Simple erreur de conjugaison. Je défends. • (Et : virgule vraiment inutile.)

 

   « Nous avons de nombreux partenaires qui nous permettent de pouvoir organiser deux jours de fête dédié au hareng. »  Il ne s’agirait pas d’accorder « dédié » avec « hareng », mais avec « jours » (dédiés), ou à la rigueur avec « fête » (dédiée).

 

   « Au regard des années précédentes et au vue du succès rencontré… »  On fait parfois l’erreur d’accorder vu avec ce qui suit quand il précède un pluriel ou un féminin ; mais il est difficile d’expliquer ce e avant un masculin… et après l’article contracté masculin « au ». Vu les succès, au vu des succès, vu que ce sont des succès, au vu et au su de tous, au vu du succès.

 

    « Cet ensemble qui défend bec et ongle les traditions étaploises. »  Si « pourraient être mises sur pied » (un peu plus bas dans l’interview) s’écrit en effet au singulier (pied), en revanche ongle est au pluriel dans l’expression défendre bec et ongles. Du latin unguibus et rostro : "par les griffes et par le bec". (Unguis signifie aussi "ongle".)

 

    « Le mois de novembre est le plus approprié pour fêter comme il se doit, un poisson qui a fait jadis, la renommée d’une cité. »  J’ai compté dans la page 2 neuf occurrences de cette faute de ponctuation : une virgule simple où il en faudrait une double, ou, mieux, aucune. La faute se trouve à deux reprises dans cette citation. Le mieux est donc de ne mettre aucune virgule ; mais si on les maintient, il faut les accompagner d’une autre avant « comme il se doit », et avant « jadis ».

 

   Pour en finir avec la page 2, ce drôle titre : « Je suis un président heureux »… »  (Ici copié tel quel, sans ajout de guillemets.) Le plus vraisemblable est que les guillemets ont été fermés prématurément avant les points de suspension.

 

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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 09:32
Réunion du Réseau des villes à beffroi

 

   « La ville de Béthune, présente à la réunion, a indiqué qu’elle avait mis en place l’audio-guide depuis février 2009. »

    En anglais, ce serait plutôt since que ago. Choisir entre date : Elle a mis en place l’audio-guide en février 2009, il y a neuf mois, et durée : L’audio-guide est en place depuis février 2009. Dans les deux cas, le temps de l’action est relié au moment présent : c’est donc le passé composé (a mis) qui convient, et non le plus-que-parfait (avait mis).

 

   « Un comité de pilotage sera donc créé et il aura pour rôle de travailler cette question, pour les villes à beffroi dépourvues de ce dispositif, comme c’est le cas de Bergues et de Dunkerque. »  Pléonasme : les exemples sont introduits deux fois : par « comme » et par « c’est le cas de ». Chacun des deux annonce quelque chose de particulier ou de concret pour illustrer quelque chose de général ou d’abstrait. Les villes dépourvues de ce dispositif, comme Bergues et Dunkerque.

 

   « Écouter des ritournelles de carillon en ligne. »  J’aurais écrit : de carillons.

 

   Pour en finir avec la page 2, deux affaires de prénoms composés : 1°) « Jean-François Muylaert, président du réseau et adjoint au maire d’Arras. »  « Présidée depuis l’origine par François-Xavier Muylaert, adjoint au maire d’Arras, l’association… »  Renseignements pris, ce serait plutôt François-Xavier, ce qui donnerait raison à l’encadré. 2°) « L’œuvre de Louis Marie Cordonnier est gigantesque. »  Trait d’union : Louis-Marie.

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 15:27
Interview de la chanteuse de jazz Melody Gardot

 

   « Elle est à la fois la féminité incarnée, la finesse de son art, jeune et fraîche. »

    Ça ne va pas du tout. Pour « la féminité incarnée », d’accord. Mais peut-on dire qu’elle est « la finesse de son art » ? Et ça s’aggrave ensuite : des adjectifs sont coordonnés à des noms ! On pourrait dire à la rigueur : Elle est à la fois la féminité incarnée, l’art raffiné, la jeunesse et la fraîcheur.

 

   « "Il y a toute sorte d’amour, celui que l’on ressent pour son amoureux, pour un enfant, pour ceux qui nous ont quittés…" »  Au singulier, « toute sorte de » signifie : "chaque sorte de". Ce n’est pas le sens attendu (*Il y a chaque sorte d’amour.) Le pluriel est obligatoire : Il y a toutes sortes d’amours. Notons qu’au pluriel amours est féminin, ce qui ne l’empêche pas d'être repris ici par les masculins, singuliers : celui que… , celui qui…

 

   « "Cela peut avoir des accents pop, folk, blu- / es…" »  On ne saurait couper en fin de ligne un mot d’une seule syllabe. Blues.

 

   Pour en finir avec la page 2, une fâcheuse erreur de typographie et de mise en page : la phrase suivante est présentée comme faisant partie de la réponse de Melody, alors qu’elle est manifestement à inclure dans la question de l’intervieweuse : « Dans "Baby I’m fool", qui est un véritable tube, vous dites quelque chose comme "je suis de ces fous qui pensent qu’il est bon de tomber amoureux" » (Dernière colonne, avant-dernière question.)

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 09:35
Désaccord entre nouveau et ancien maires au Touquet.
Exposition sur les frères Coquelin, acteurs boulonnais du XIXe siècle

 

   « L’ancien député-maire estime ne pas avoir de leçon d’environnement à recevoir, lui qui a placé le mot en première position de sa politique des quatre "E". »

    Pour faire sentir les deux époques, marquer l’antériorité d’une politique par rapport à l’actuelle, il convenait de recourir au plus-que-parfait : Lui qui avait placé le mot en première position…

 

   « "Les autorités de l’Etat n’ont jamais contesté depuis la loi littoral les permis de construire accordés". »  Le C.O.D. aime à se trouver aussi proche que possible de son verbe, alors que le complément circonstanciel n’est pas gêné de se déplacer ici ou là dans la phrase. Cependant, si on inverse leurs places (Elles n’ont jamais contesté les permis de construire accordés depuis la loi littoral), on pourrait penser que le C.C. est complément de « accordés » et non de « contesté ». Tournons donc autrement : Depuis la loi littoral elles n’ont jamais contesté les permis de construire accordés.

 

   « … et ont donné des représentations aux quatre coins du globe. »  Disons que géométriquement, c’est osé. Pour éviter de rapprocher trop visiblement « coins » et « globe », on pourra dire : aux quatre coins du monde.

 

   « De nombreux thèmes seront abordés au travers de 150 documents… »  Réserver au travers de pour les situations difficiles : au travers de dangers, au travers d’un terrain miné… Sinon, cela passe pour une fausse élégance. De nombreux thèmes seront abordés à travers 150 documents.

 

   Pour en finir avec la page 2, une hésitation dans le premier article entre « député-maire » (surtout en début d’article), et : « député maire ».  Utiliser deux orthographes différentes pour un même mot, c’est le meilleur moyen d’être sûr de faire une faute ! C’est un nom composé, donc trait d’union : un député-maire.

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 09:33
Une interview de Cédric Klapisch !

 

   « "Je me suis demandée ce que j’aurais dit et fait à sa place." »

    Ici, c’est une candidate à un second rôle qui parle. À la forme pronominale, quand se signifie "à soi" (C.O.I.), on accorde le participe passé avec le C.O.D. s’il y en a un avant. C’est bien le sens de « se » ici : j’ai demandé à moi. Or, pas de C.O.D. avant. Donc : pas d’accord. Je me suis demandé… Elles se sont demandé

 

   « Envoyer une demande […] par courrier: casting "Ma part du gâteau" Chez CQMM 23, passage de la main d’or 75011 Paris (envoyer une photo, votre âge et vos coordonnées) »  Dans le discours injonctif, choisir une bonne fois entre l’infinitif (envoyer) et l’impératif (envoyez). Ne pas mêler les deux, et surtout : ne pas mêler infinitif et 2e personne. On choisira entre : 1° (administratif) : Envoyer une photo, son âge et ses coordonnées, et : 2° (plus convivial) : Envoyez une photo, votre âge et vos coordonnées.

 

   Pour en finir avec la page 2, deux cas plus discutables. Cette fois, c’est Cédric Klapisch lui-même (notre illustration) qui parle. « Les barres d’immeuble, à Grande-Synthe, par exemple, sont presque chics. »  J’aurais accordé « immeuble » au pluriel : s’il y a plusieurs barres, il y a plusieurs immeubles. • D’autre part, chic est invariable. L’accord en nombre est (seulement) toléré, mais il est à éviter, surtout au féminin, pluriel.

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 10:18
Portraits (gratinés) d’une sophrologue et d’une florathérapeute réflexologue

 

   « Chacune à leur façon, elles partagent le même objectif. »

    Micmac dans le nombre (singulier / pluriel). « Chacune » étant singulier, on attendait ensuite sa. Il n’est pas trop gênant d’apposer le groupe singulier « chacune à sa façon » au groupe sujet pluriel qui suit : Chacune à sa façon, elles partagent le même objectif.

 

   « "Il ne s’agit pas de médecine, mais d’apporter des outils…" »  C’est une règle d’or : On ne relie par mais, ou, et, donc, or, ni, car que des groupes de même nature. Choisir, ici, de coordonner deux noms, ou deux infinitifs. Il ne s’agit pas de médecine, mais d’apport d’outils… Ou : Il ne s’agit pas de soigner, mais d’apporter des outils…

 

   Pour en finir avec la page 2, une expérience sophrologique.  Notre journaliste s’est prêtée au jeu ; c’est pourquoi il faut lui pardonner une expression un peu troublée alors qu’elle est « au cœur de la détente » (« ma conscience m’abandonne »), avant de « revenir sur terre » et « faire circuler l’énergie » : « Ça fourmille, ça chauffe : "accueillir les sensations", comme le décrit Anne-Laure, ou comment apprendre à reprendre contact avec soi-même, réapprendre à prendre soin de soin… »  On aura compris que la sophrologie n’améliore pas la clarté de la syntaxe.

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 10:03
Histoire : les guérisseurs dans le Boulonnais

 

   « Vous voilà doté d’un remède de grand-mère sensé vous apporter sinon la guérison du moins un soulagement rapide. »

 

   Confusion assez fréquente de sensé et censé. Sensé : "qui a du bon sens". Censé : "supposé, réputé…" Un remède censé vous guérir. Par contre, le mot est bien employé dans la quatrième colonne de notre page : « "Nous mettons en garde les personnes sensées contre ces débitants de science…" »

 

   « Un négociant fort connu sur la place, guérissait les brûlures, parait-il, avec des incantations inaudibles et un onguent dont il gardait jalousement  le secret de sa fabrication. »  • Pas de virgule simple entre un sujet (« négociant ») et son verbe (« guérissait »). • Accent à paraître sur le i suivi du t qu’on trouve dans l'infinitif, le radical. Comparons : paraître, paraît, paraîtrait, et : parais, paraissait… • Le possessif « sa » est redondant, inutile, et donc inélégant. Un onguent dont il gardait le secret de la fabrication.

 

   Pour en finir avec la page 2, une précision qui me rappelle la boutade : « Quel âge avait Rimbaud ? » « Deseille encore, relate l’interrogatoire de celui qu’on surnommait à Boulogne "le docteur guérit tout" ; c’était un Allemand, Maximilien Joseph Rieder, âgé de 34 ans, qui exerçait ses talents vers les années 1850. »  On a l’impression qu’il a longtemps, voire toujours eu 34 ans ! Il convenait par exemple de préciser : « 34 ans au moment de l’interrogatoire ».

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